Pour la première fois depuis le début de son pontificat, le pape Léon XIV a reçu des victimes d’abus sexuels du clergé originaires d’Amérique du Nord, Allemagne et Argentine faisant partie de l’association Ending Clergy Abuse Global, qui est ressortie optimiste de l’entrevue.
Comme l’indique Vatican, News, ce 20 octobre ‘‘le pape a reçu six membres du conseil d’administration d’ECA Global ( Ending Clergy Abuse ). Cette association de défense des droits humains compte des membres issus de plus de 30 pays sur six continents, dont des militants et des survivants d’abus sexuels commis par des représentants de l’Église catholique. Depuis sa création en 2018, le réseau, particulièrement actif aux États-Unis, veille à ce que l’Église catholique suive les recommandations des Nations Unies de 2014 pour une politique efficace de « tolérance zéro ».
Selon les membres de l’ECA, l’audience d’aujourd’hui avec le pape Léon XIII « marque certainement une étape historique et pleine d’espoir vers une plus grande coopération ».
Ces mots ont été repris dans un communiqué publié par l’organisation, puis communiqués à la presse lors d’une conférence de presse. Les six participants étaient Gemma Hickey (Canada), Timothy Law (États-Unis), Evelyn Korkmaz (Canada, Première Nation), Matthias Katsch (Allemagne), Janet Aguti (Ouganda) et Sergio Salinas (Argentine). Ils viennent d’horizons et de cultures différents, mais sont unis par un même objectif : garantir que les abus ne se reproduisent plus et promouvoir une collaboration plus efficace avec l’Église ».
Comme l’a précisé l’ECA, elle a été reçue immédiatement après avoir écrit une lettre au Pape Léon XIV. « Ce fut un moment très significatif, voire historique, dans le dialogue entre l’Église catholique et les représentants des victimes d’abus sexuels commis par des clercs de plus de 30 pays », a écrit l’association dans son communiqué .
Du 30 septembre au 3 octobre dernier le prélat français et évêque de Chambéry Mgr Verny, nommé à la tête de la commission pontificale pour la protection des mineurs par Léon XIV au début de l’été, a présidé à Varsovie la première assemblée de ladite commission depuis sa nomination. Il a alors déclaré à plusieurs médias que « l’Eglise devait marcher aux côtés des victimes ».