Mgr di Falco, ex évêque de Gap et ex évêque auxiliaire de Paris, est rattrapé par une procédure civile initiée par une victime qui l’accuse d’abus commis dans les années 1970. Les faits sont classés au pénal, mais la procédure civile permet de contourner la prescription et d’indemniser le préjudice de la victime.
Comme l’explique Radio France, « Pierre-Jean a entamé sa bataille judiciaire il y a 24 ans, en novembre 2001. Une lettre envoyée au procureur de la République de Paris par le biais de son avocat : c’est une « plainte pour viol sur mineur par personne ayant autorité ». Pierre-Jean accuse Jean-Michel Di Falco, alors évêque auxiliaire de Paris, de l’avoir agressé sexuellement entre 1972 et 1975, alors qu’il était collégien » .
Après deux décennies de bataille judiciaire, « dans un arrêt du 7 juillet 2022, la chambre civile de la Cour de Cassation estime que les juges auraient dû rechercher si le préjudice corporel du plaignant était bien « consolidé ».
« Tant que le dommage continue de produire des effets, explique Me Jean-Baptiste Moquet, l’avocat de Pierre-Jean. Il est impossible d’évaluer le montant de la réparation. Cela ne peut se faire que quand il y a consolidation, que le dommage n’évolue plus. C’est un terme médical, qui nécessite d’être constaté par des experts qui rendent un rapport ».
Un expert psychiatre est donc nommé en 2024. Il rend ses conclusions en juin 2025, et établit la date de consolidation au 31 décembre 2009. Pierre-Jean était mineur au moment des faits, la prescription est donc de 20 ans. Pour la première fois, la justice estime ainsi que les faits – dans le cas de cette procédure civile – ne sont pas prescrits » .
La victime réclame plus d’un million d’euros à Jean-Michel Di Falco, en se basant notamment sur les frais engendrés par son suivi psychiatrique, les répercussions sur l’évolution de sa vie professionnelle, le coût des démarches judiciaires qu’il a entamées. La décision devrait être connue le 26 mars 2026.
Mgr Di Falco a refuté les faits, et le communiqué de son avocat transmis à Radio France accuse Golias et les « jalousies » liées à son exposition médiatique au début des années 2000 : » « Jean-Michel DI FALCO fût évêque auxiliaire de Paris sous le ministère de Monseigneur le Cardinal Jean-Marie Lustiger. Il avait auparavant exercé les fonctions de Porte-parole des évêques de France, ce qui lui a valu une forte exposition médiatique. Attisant des jalousies, cette exposition allait déchaîner un groupuscule contestataire au sein de l’église catholique de France, qui ne supportait visiblement pas l’idée que Mgr Jean-Michel DI FALCO puisse être appelé à de plus hautes charges au sein de l’église. C’est dans ce contexte qu’une abominable histoire fut inventée au sujet de Monseigneur Jean- Michel DI FALCO, en novembre 2001, avec le relais du journal GOLIAS. Pierre-Jean (…), alors âgé de 41 ans, prétendait qu’il aurait été victime d’agressions sexuelles de la part de Monseigneur Jean-Michel DI FALCO, lorsque celui-ci était directeur du petit Collège Saint-Thomas d’Aquin à Paris, entre 1972 et 1975″.
