La Semaine des Pyrénées consacre un article aux biens religieux qui vont être désacralisés à Tarbes : en première ligne, la chapelle saint Michel, un préfabriqué des années 60 chemin de l’Hippodrome, qui va être désacralisé et vendu, tandis qu’une réflexion s’est engagée pour faire de même avec l’église saint Martin de la Gespe, rue Cézanne, qui a déjà perdu en 2024 son clocher en mauvais état.
Concernant la chapelle saint Michel, elle a été « construite en 1965 sous forme de bâtiment préfabriqué, elle avait pris la relève de la chapelle des militaires, dédiée à Saint-Michel, patron des parachutistes. Cette dernière avait été édifiée au moment de la création de la cité des Cadres, entre 1962 et 1965, aujourd’hui connue sous le nom de Cité Foch. « Elle va être désacralisée. Une date doit être fixée. L’église va être vendue », confirme Anne-Rose Jankovic, du service diocésain de la communication. Le diocèse Tarbes-Lourdes a en effet engagé la procédure canonique nécessaire à la désacralisation, première étape avant toute vente d’un lieu de culte« .
Il s’agit d’un préfabriqué allongé situé sur une parcelle triangulaire entre la rue de l’Hippodrome et le chemin d’Odos.
Pour l’église saint Martin, ce n’est pas encore décidé. Il s’agit, rappelle la Semaine des Pyrénées, d' »un bâtiment aux airs de gymnase, qui était surmonté jusqu’en 2024, d’un clocher rappelant, de loin, un minaret. Mais depuis fin 2024, ce clocher emblématique n’existe plus. Le 23 décembre 2022, un arrêté municipal avait été pris pour sécuriser la place André Guerlin, menacée par des chutes de pierres provenant du clocher. Face au risque pour la sécurité publique et à l’ampleur des travaux nécessaires, le diocèse avait pris la décision difficile de le faire démolir. Aujourd’hui, une nouvelle étape pourrait être franchie. « Une réflexion est en cours, mais aucune décision n’a été prise », précise Anne-Rose Jankovic. Avant toute désacralisation, plusieurs étapes sont à respecter : consultation du curé, des paroissiens et avis du Conseil diocésain des affaires économiques. La décision finale revient à l’évêque. « Peut-être que cela n’aboutira pas », souligne le diocèse, rappelant que rien n’est acté à ce stade« . La première pierre de l’église de la Gespe avait été posée le 11 novembre (jour de la Saint-Martin) 1961, et elle a été consacrée au printemps 1963. Ses trois cloches ont été démontées avec la démolition du clocher et sont désormais stockées dans l’église.
Cette chapelle avec son architecture absolument horrible était déjà désacralisée dès sa construction.
Construite en 1965 l’année de clôture de Vatican II : à la suite d’un concile qui a désacralisé l’Eglise on construit une chapelle d’une laideur indescriptible. Tout le programme de Vatican II.