Le 8 octobre dernier les membres des collectifs d’anciens élèves victimes de violences au collège Saint-Pierre de Relecq-Kerhuon (plus de 75 victimes) et du Kreisker et sainte Ursule à Saint-Pol de Léon ont déposé au tribunal judiciaire de Brest 66 attestations où ils témoignent des violences subies, et ont demandé que l’Eglise et l’Etat reconnaissent leur état de victimes.
« Face aux victimes rassemblées, Olivier Simon, porte-parole du collectif des victimes de Sainte-Ursule et du Kreisker, lit un communiqué rédigé par les deux collectifs: « (…) Nous voulons que les autorités religieuses, d’une part, et l’État, d’autre part, reconnaissent en nous, les victimes (…) »
Il salue une « reconnaissance orale » du diocèse de Quimper et Léon, après une rencontre avec l’évêque [le 27 août]. Aujourd’hui, c’est de la justice que les victimes attendent une réponse, « l’État a été en faillite sur ces histoires-là, donc ce serait bien que l’État reconnaisse qu’il aurait dû nous protéger dès le début. » poursuit Olivier Simon.
Tout comme les premiers témoignages de violences de victimes de Saint-Pierre, les faits pour l’ensemble scolaire Sainte-Ursule et Notre-Dame-du-Kreisker sont prescrits, ils courent des années 60 aux années 90. Pour autant, les victimes attendent une enquête et des recherches de la part du parquet de Brest. Pour être reconnus, donc, et « comprendre » aussi comment ces violences ont pu perdurer pendant des années« .
A ce jour le collectif des victimes de Sainte-Ursule et de Notre-Dame du Kreisker à Saint-Pol de Léon compte déjà plus de 70 victimes; outre des faits de violences, des agressions sexuelles et un viol y ont été signalés.