Les évêques de l’Union européenne ont conclu leur Assemblée d’automne, à Bruxelles du 1er au 3 octobre 2025, par une lettre adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, plaidant pour la réinstauration d’un envoyé spécial de l’UE pour la liberté de religion ou de conviction en dehors de l’Union européenne.
Dans leur lettre, les évêques de la COMECE ont exhorté la présidente von der Leyen à nommer cet envoyé spécial. Un an après le début du mandat de la Commission von der Leyen II, la COMECE note que cette fonction clé, considérée cruciale pour la protection et la promotion de la liberté religieuse sur la scène mondiale, est toujours vacante. Pour les évêques, cette nomination est essentielle dans le contexte actuel, marqué par la montée de la discrimination religieuse et de la persécution des individus, des minorités religieuses et des communautés de foi – dont la majorité sont des chrétiens – dans de nombreux pays.
Dans leur lettre, les évêques de la COMECE insistent sur le fait que, outre la nomination du nouvel envoyé spécial, le poste doit être doté « sans délai » d’un mandat solide et de ressources humaines et financières suffisantes pour assurer l’efficacité de sa mission.
Les évêques de l’UE ont tenu une discussion approfondie sur la mise en œuvre de l’Article 17 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE) avec la vice-présidente du Parlement européen Antonella Sberna et le commissaire européen aux Affaires intérieures et à la Migration Magnus Brunner. La vice-présidente Sberna a souligné que, face aux défis actuels, l’UE doit redécouvrir son identité et ses racines, y compris la dimension spirituelle, et a insisté sur l’importance et la contribution des Églises en période de crise. Le commissaire Brunner a reconnu la nécessité de rendre les réunions de haut niveau entre l’UE et les responsables religieux plus dialogiques. Les évêques de la COMECE ont rappelé que le dialogue de l’Article 17 concerne le dialogue entre les institutions de l’UE et les Églises, et non un dialogue interreligieux, et ont encouragé des améliorations, y compris une interaction plus efficace avec les députés européens.