Le 21 mai dernier, plusieurs organisations catholiques et réformées, dont l’Action catholique du Tessin, en Suisse, ont souhaité organiser une veillée de prières « pour la fin de l’homophobie » dans la basilique du Sacré-Coeur de Lugano, sous prétexte que ce type d’événements existe déjà dans plusieurs diocèses italiens. Cependant, les fidèles catholiques du diocèse, vent debout, ont envoyé une pétition, puis une lettre ouverte à l’évêque; l’événement a finalement été retardé d’un jour et s’est tenu dans une église réformée.
« «Nous considérons le choix du lieu inapproprié pour un événement qui véhicule indirectement une vision idéologique, à savoir celle de la communauté LGBTQIA+, incompatible avec les enseignements de l’Église catholique et de l’Évangile », ont ainsi écrit les fidèles à l’évêque par intérim, Alain de Raemy. Dans une pétition, les signataires enfoncent le clou, balayant les arguments d’inclusivité des organisateurs : « lorsque la prière et l’instrumentalisation de la Parole de Dieu sont utilisées à des fins idéologiques et que des sentiments de culpabilité sont attisés chez ces frères et sœurs, laïcs et consacrés, qui, en conscience, ne partagent pas les visions et les catégories de l’idéologie du genre parce qu’elles sont incompatibles avec le Catéchisme de l’Église catholique, cela n’est, à notre avis, ni miséricordieux ni inclusif. »
L’événement a aussi été vertement critiqué par une partie de la presse catholique : « Lorenzo Quadri, rédacteur en chef du journal dominical de la Ligue « Mattino della domenica » et conseiller national, s’est moqué en ligne : « Propagande LGBTQ dans la basilique : Jésus-Christ (il faut vraiment le dire). Une veillée de prière pour l’idéologie du genre était exactement ce qu’il nous fallait. La tendance woke a-t-elle maintenant atteint l’Église ? Même dans la basilique, lieu de sépulture des évêques : il faut s’attendre à des bouleversements plus que mineurs. Outre la politique climatique (voir « jeûner pour le climat » au lieu du Carême), quelqu’un pense maintenant que c’est une « bonne idée » d’utiliser l’Église pour la propagande LGBTQXYZ. Évidemment, certains croient pouvoir bricoler une religion sur mesure. Mais ce n’est pas comme ça que ça marche. »
Selon Swiss cath, « Mgr de Raemy avait été informé de la veillée de prière dès le début par « Azione Cattolica » et avait expressément insisté pour que cet événement ne soit ni utilisé à des fins de propagande ni idéologique. L’administrateur partage l’avis selon lequel il est juste de prier pour et avec les personnes marginalisées et discriminées, mais le diocèse de Lugano n’a jamais été parmi les promoteurs ou les organisateurs de l’événement« .
Encore une fois, face aux dérives de certains « catholiques » qui circonviennent les autorités ou se servent de ses silences complices, seule la mobilisation des fidèles paie. En Suisse comme ailleurs.
Oui les catholiques doivent agir énergiquement contre de telles abominations qui souillent les lieux de culte catholique.
Il faut s’opposer par tous les moyens à de tels sacrilèges dans les églises catholiques.