Curé de la paroisse Sainte-Marie du Val de Sèvre, le père Nicolas Harel n’a rien contre le Hellfest :
« Je suis très heureux que Clisson ait un rayonnement grâce à ce festival et que l’on parle de Clisson dans le monde ». « Je n’ai pas été au festival du Hellfest parce que je n’ai pas les moyens de me payer un billet ! Mais si on m’en offrait un, j’irais peut-être faire un tour pour voir comment ça se passe. »
« Ah oui, ça ne me pose aucun problème ! Je n’ai rien à craindre ». « J’accompagne des gens qui ont été confrontés à des présences démoniaques, c’est beaucoup moins sympa que le Hellfest. Il ne faut quand même pas trop jouer avec le feu. Et on ne peut pas rire de tout. »
« Et d’un côté, je me dis que pour qu’une contre-culture existe, il faut bien qu’il y ait une culture quelque part. Et donc ça justifie mon existence, entre autres ! Alors c’est sûr qu’on ne fonctionne pas sur le même type de public mais bon, ça fonctionne plutôt pas mal comme ça. »
Le Hellfest « déforme, transforme, caricature la culture chrétienne.
Mon rôle de curé, c’est d’être vigilant à ce qu’on ne malmène pas trop l’image de la foi chrétienne et que des choses puissent blesser des chrétiens, à l’occasion de concerts ou sur des œuvres d’art. ». « Moi, j’ai des paroissiens qui sont très blessés par l’esthétique du Hellfest. Moi, ce n’est pas mon esthétique, c’est sûr. Je ne suis pas fan, je ne trouve pas ça forcément très beau mais je peux comprendre que, pour certains, c’est de l’art. Et donc il faut l’accepter tel qu’il est. »