Dans le dernier numéro du Courrier de Rome (n°684, Mars 2025), l’abbé Jean-Michel Gleize, FSSPX, évoque la question de nouveaux sacres pour la Fraternité Saint-Pie X, en rappelant la position de la FSSPX depuis 1988 :
Extrait de l’article « Les sacres (suite… et fin ?) »
19. Nous pouvons dès lors, pour répondre à l’argumentation fausse des responsables de la mouvance Ecclesia Dei, soutenir le raisonnement suivant :
Prémisse majeure – Tout acte qui, n’allant pas à l’encontre du droit divin, va à l’encontre du droit humain pour sauvegarder le bien commun gravement compromis par la carence de l’autorité est un acte rendu licite par l’état de nécessité.
Prémisse mineure – Or, consacrer des évêques à l’encontre de la volonté explicite d’un Pape moderniste qui s’oppose à la Tradition de l’Eglise équivaut à un tel acte.
Conclusion – C’est pourquoi, la consécration d’évêques accomplie à l’encontre d’un Pape moderniste s’opposant à la Tradition de l’Eglise est rendue licite par l’état de nécessité.
20. La prémisse majeure donne la définition de l’acte accompli en vertu de l’état de nécessité. La prémisse mineure vérifie que la consécration épiscopale envisagée par la Fraternité Saint Pie X correspond à cette définition, à partir des précisions que nous avons indiquées plus haut. La conclusion suit.
21. On objectera à cela que la consécration épiscopale communique uniment le pouvoir d’ordre et le pouvoir de juridiction et que, par conséquent, telle qu’accomplie contre la volonté du Pape, elle va à l’encontre du droit divin et représente un schisme. Nous nions le présupposé de l’objectant, qui est l’enseignement faux du numéro 21 de la constitution Lumen gentium de Vatican II, faux parce que contraire à toute la discipline et à la doctrine de l’Eglise, ainsi qu’en ont témoigné les Pères du Coetus qui se sont opposés à ce texte au moment du Concile.
22. On objectera encore que la consécration épiscopale accomplie contre la volonté du Pape est un acte intrinsèquement mauvais. Nous nions, là encore ce présupposé, car il est contradictoire. Un acte intrinsèquement mauvais est un acte mauvais en raison de son objet même, indépendamment de tout précepte émané du législateur. Il se distingue comme tel de l’acte extrinsèquement mauvais, qui est tel en raison d’un précepte 18. Retirer la vie à un innocent est un acte intrinsèquement mauvais, tandis que manger de la viande le vendredi est un acte mauvais en raison de la loi de l’Eglise. La consécration épiscopale accomplie sans le mandat pontifical n’est mauvaise qu’en raison du droit ecclésiastique, et non pas intrinsèquement, et si elle est accomplie contre la volonté du Pape, il ne s’agit pas ici de la volonté spécifique du Pape pris comme tel, laquelle porte sur les moyens requis au bien commun de l’Eglise ; il s’agit de la volonté désordonnée de la personne humaine de celui qui est Pape et qui abuse de sa fonction, au détriment du bien commun de l’Eglise. Car la personne du Pape, dit Cajetan dans un texte demeuré célèbre, peut refuser d’accomplir ce qui est exigé par l’office du Pape, alors qu’elle est pourtant liée par les lois que lui dictent sa charge.
23. En définitive, tout dépend surtout de la deuxième prémisse : la volonté du Pape actuel est-elle celle d’un moderniste qui s’oppose à la Tradition de l’Eglise ?… Pour répondre à cette question, il faut avoir de bons yeux, les yeux de la foi, les yeux de l’Eglise enseignée depuis vingt siècles.
Abbé Jean-Michel Gleize
Lire l’article complet dans le Courrier de Rome (n°684, Mars 2025)
Peut-on avoir un pape qui enseigne l’erreur à l’Eglise en matière de Foi et de moeurs ?
Toute l’histoire de l’Eglise démontre le contraire. Les Gallicans affirment que c’est possible à la suite de l’Université de Paris, de tous les ennemis de l’Eglise.
Il y a eu des antipapes, il y a eu des usurpateurs soutenus pars des empereurs, des rois et des puissants.
Il y a eu des cardinaux, des évêques et des clercs qui ont usurpés charges et honneurs, et d’autres qui ont défendus l’Eglise. 1789 dans l’Eglise continue, c’est à dire que nous avons affaire à une révolution usurpatrice qui tente de légitimer sa révolution. L’Eglise comme Notre Seigneur Jésus-Christ a été condamnée par son clergé. La position de la FSSPX et des autres Fraternités nient l’infaillibilité ordinaire du magistère et l’infaillibilité du pape. Nous avons une succession d’usurpateurs sur le siège de Pierre qui font la révolution. La pseudo-restauration sur le modèle de la Charte de Louis XVIII a inscrit dans les esprits et les volontés les principes de 1789 et toutes les conséquences qui en découlent. Il s’agit donc de se convertir !
Les textes entièrement écrit en majuscules sont extrêmement difficiles à lire.
Je regrette que Riposte Catholique utile de plus en plus souvent cette typographie.