Le planning de l’assemblée plénière de la CEF (Conférence des évêques de France), du 5 au 10 novembre prochain, est paru. Il prévoit notamment plusieurs séances de travail sur la mission, et une intervention, dès le matin du premier jour, de Mgr Sviatoslav Schevchuk, Primat de l’Église greco-catholique ukrainienne – dont on espère qu’il abordera les persécutions que subissent actuellement les orthodoxes en Ukraine, auquel ce 17 octobre la cathédrale de Tcherkassy a été enlevée de vive force par une centaine d’hommes armés, après que la police ukrainienne ait quitté les lieux. En même temps, beaucoup plus discrètement, sont parus les quelques rendez-vous prévus pour la presse – en tout deux conférences de 45 minutes, le 5 et le 8 novembre à 14h, une pause “ouverte à la presse” le 6 novembre à dix heures – encore une petite demi-heure concédée, et une conférence de presse de clôture le 10 novembre à 14 h dans l’amphithéâtre au 5e étage de l’accueil Notre-Dame.
A ceux qui seront bien souples et serviles – et aux médias régionaux et religieux présents pourront, en outre, être concédés 5 ou 10 minutes d’interview avec tel ou autre évêque, à condition de négocier au préalable, d’annoncer ses questions, d’être surveillé comme le lait sur le feu par un collaborateur ou communicant – qui interviendra bien vite si l’évêque se laisse aller, et de se laisser relire ou visionner. Autant lire l’interview des mêmes dans leurs bulletins diocésains respectifs…
Trois ans après le rapport de la CIASE, et alors que la plupart des évêques et des autorités religieuses se sont rendormis sur leurs deux oreilles, affirmant à qui veut l’entendre que la crise des abus est “passée” (ce que victimes comme les spécialistes refusent), et que dans bien des diocèses le recul du nombre de donateurs , des vocations et de la pratique continue d’année en année, force est de constater que les évêques se méfient de la presse. On se demande bien pourquoi.
Si encore ils avaient quelque chose à dire aux journalistes. Beaucoup de lâcheté dans l’air. Le Saint-Esprit y est déjà absent depuis de trop nombreuses années dans cette “conférence”.