Le diocèse de Belley-Ars a publié dans son bulletin d’avril les statistiques du denier diocésain, dont la dégradation – déjà visible l’an dernier et en 2021 – se poursuit. Outre le nombre de donateurs en baisse, la collecte baisse elle aussi, de 9%.
“En ce qui concerne le denier, le montant collecté en 2023 est de 1 700 768 €, ce qui est bien en deçà du montant de 2022 (baisse d’environ 9%). Le nombre de donateurs et le don moyen sont également en régression. Une tendance positive à noter : les dons digitaux se développent sensiblement“.
Cette dégradation n’empêche pas le diocèse de rêver à de nouveaux grands travaux – ainsi, à l’issue d’une “journée missionnaire” à Poligny dans le diocèse de Saint-Claude, dont la maison diocésaine est fraîchement rénovée, le diocèse de Belley-Ars semble bien parti pour faire pareil, et annonce la couleur dans son bulletin de mars dernier :
“Les bâtiments de l’évêché (A, B, C et D) vont être rénovés pour la vie diocésaine. L’avenir de la salle des Pays de l’Ain est en discussion, ainsi que celui du bâtiment historique (E). La disposition des bureaux doit être revue en travaillant à la fois sur les plans existants et sur les liens souhaitables entre la curie et les différents services pastoraux (formation, famille, jeunes, 18 • EPA Mars 2024 catéchuménat, santé)“.
Le nombre de prêtres baisse, les vocations sacerdotales s’en vont dans les diocèses voisins ou la Tradition, le denier et le nombre de donateurs baissent d’année en année, mais la grande priorité du diocèse de Belley-Ars, c’est de réorganiser les bureaux de l’évêché…
Dans le bulletin de décembre dernier, l’on apprend en outre que “d’ores et déjà, il a été décidé que deux maisons qui se trouvent, l’une au chemin d’Eternaz à Peronnas et l’autre, avenue Amédée Mercier à Bourg-enBresse, seront vendues. En ce qui concerne les paroisses, les décisions sont liées à des choix pastoraux à confirmer. Mais les membres du conseil presbytéral sont unanimes pour que les travaux de la cure de Ceyzériat soient entrepris afin qu’elle devienne le centre pastoral nécessaire à ce groupement paroissial“.
Plutôt que d’accueillir tous les fidèles avec “bienveillance“, un QR Code
Pour y faire face, plutôt que d’améliorer l’accueil de tous les fidèles – le diocèse, en plus d’avoir restreint la messe du saint curé d’Ars jusque et y compris dans le sanctuaire d’Ars, est, entre autres, fâché avec les gens du voyage dont il a suspendu le pèlerinage, met en place une grande idée : “un premier pas avec un QR code sur tous les supports de la campagne 2024“. Mais il souhaite aussi “recréer du lien” et “accueillir avec bienveillance“.
Un nouvel économe diocésain
Les nominations d’avril nous apprennent la nomination d’un nouvel économe, né près de Rocamadour, passé au service des MEP au Cambodge puis à la direction des maisons du diocèse de Rennes : “M. Jérôme ROUGIÉ est le nouvel économe diocésain pour une durée de cinq ans, à dater du 18 mars 2024. Il exerce sa mission sous l’autorité de l’évêque et en relation étroite avec le vicaire général, modérateur de la curie diocésaine. « Je suis originaire de la région de Rocamadour. Après mes études de gestion à Toulouse, j’ai d’abord travaillé dans l’industrie en région parisienne. Puis j’ai vécu une césure de 3 années au Cambodge au service des Missions Etrangères de Paris (MEP) . Je travaillais depuis 15 ans comme directeur des maisons du diocèse de Rennes quand Mgr Roland m’a appelé comme économe diocésain. Je me mets au service de cette nouvelle mission avec enthousiasme et humilité .»
Cela devrait inciter les évêques à mettre en place un contrôle de gestion et un benchmarking entre les diocèses.
Et puis les donateurs du denier du culte attendent d’avoir des évêques davantage courageux face au politiquement correct et qui cessent de faire voter “contre les extrêmes ” c’est à dire pour Macron ou le LR qui sont pourtant favorables à la promotion de l’avortement et de l’euthanasie.