Les dernières nominations du diocèse d’Angers nous apprennent la nomination d’un nouveau vicaire général, le père Emmanuel Bouchaud :
Il est né en 1983 et a été ordonné prêtre pour le Diocèse d’Angers en 2012. Il quitte la charge de curé des paroisses Saint-François-aux-Portes-d’Angers et Saint-Jean-de-Loire-Authion pour être remplacé par le Père Jean-Marie GAUTREAU. Le Père François RICHER reste également vicaire général.
Au moment de son ordination, Ouest-France dressait le portrait de ce prêtre qui aurait bien pu devenir avocat : “de la faculté de droit Saint-Serge au presbytère du même nom, il n’y a qu’un pas. Un pas seulement, mais un long cheminement. « J’envisageais de devenir avocat, raconte Emmanuel Bouchaud. Je m’étais spécialisé dans le droit social, celui qui défend les intérêts des salariés. Au terme de mes études, il me fallait prendre une décision quant à mon avenir. » Ce sera l’Église plutôt que le barreau.
Emmanuel Bouchaud, 29 ans, est natif d’Angers. « J’ai grandi dans une famille catholique pratiquante. » Il suit sa scolarité dans des institutions privées et accompagne à l’orgue les célébrations liturgiques de la paroisse de Sainte-Gemmes-sur-Loire. « En camp scout, à l’âge de 13 ans, un prêtre m’a demandé : « Veux-tu devenir prêtre ? », se souvient Emmanuel Bouchaud. C’est une interrogation que j’ai gardée au fond de moi. »
En 2006, il rentre au séminaire Saint-Jean de Nantes, puis poursuit sa formation à l’Institut catholique de Paris. « Après l’ordination, je vais retourner à Paris et continuerai d’étudier le droit de l’Église et le droit canonique, précise le jeune prêtre. Mes six années de formations constituent une école de la vie. » De la foi aussi“.
Il y confiait aussi sa vision du sacerdoce : ” « On n’est pas prêtre pour soi », estime-t-il, convaincu d’avoir choisi « une voie de bonheur. C’est une vie donnée, mais on reçoit bien plus que l’on ne donne. Le rôle de l’écoute est fondamental pour aider les gens à trouver leur propre réponse. Le prêtre est un homme du monde », insiste Emmanuel Bouchaud. Chaque jour, il suit avec attention l’actualité. « C’est indispensable pour nourrir ma réflexion sur les sujets de société et adopter un regard constructif.»Comme père Emmanuel aime à le rappeler : « La prêtrise n’est pas figée. L’e-mail, l’iPhone ou facebook font partie de la vie pastorale, s’amuse-t-il. Être prêtre, c’est vivre avec son temps. »
En 2019 quand il devient curé de la paroisse Saint-François aux Portes d’Angers il revient sur la question du sacerdoce – l’entretien est publié in extenso dans le bulletin paroissial :
“Il n’y a pas de modèle de curé. C’est une charge qui se vit avec le peuple de Dieu qui nous est confié et en communion avec toute l’Église en particulier avec notre évêque et l’ensemble des prêtres du diocèse.
En s’adressant aux prêtres pour les 160 ans de la mort de saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars, en août dernier, le pape François a souligné que le prêtre est « parfois devant, parfois au milieu, parfois derrière : devant, pour guider la communauté ; au milieu pour mieux la comprendre, l’encourager et la soutenir ; derrière, pour la maintenir unie et qu’elle n’aille jamais trop en arrière…».
C’est une belle manière de décrire une posture dans l’exercice du ministère de prêtre. Dans la proximité et la sollicitude, je vis cette mission dans ce désir d’encourager, de stimuler, de soutenir les fidèles en étant particulièrement attentif aux plus petits, aux plus pauvres, à ceux qui souffrent. Mais aussi, la vie du prêtre trouve sa raison d’être dans la prière qui se nourrit de la vie du peuple de Dieu et qu’il célèbre particulièrement à chaque eucharistie“.
En janvier 2024 il a animé une session des prêtres du diocèse de Gap au sanctuaire du Laus sur la synodalité.