Nous avons déjà étudié ici la baisse continue des revenus du denier du culte du diocèse de Belley-Ars, ainsi que du nombre de donateurs, ce qui n’empêche pas le diocèse de ne surtout pas réduire les dépenses – des travaux coûteux sont ainsi envisagés à la maison diocésaine, et de continuer à persécuter les “périphéries” – messes traditionnelles interdites au sanctuaire du saint curé d’Ars (!), pélérinage des gens du voyage suspendu l’été 2023 etc.
Cette fois, après le conseil presbytéral des 13 et 14 juin, il est décidé de ponctionner les paroisses – sauf le sanctuaire d’Ars qui doit faire de lourds travaux, et d’augmenter les casuels. Ce qui sera sans doute l’occasion, l’an prochain, de déplorer la baisse continue du denier, de tenter de culpabiliser les fidèles et surtout de ne rien changer.
“Il existe un écart de 2 millions d’euros entre le compte d’épargne des paroisses et la trésorerie globale du diocèse qui, depuis longtemps, n’a pas refacturé aux paroisses les charges qu’elles auraient dû assumer. La commission propose de résorber cet écart en taxant de manière exceptionnelle le capital propre des paroisses. Elle a calculé qu’il faut taxer chaque paroisse de 16,24% pour résorber définitivement cet écart.
On soustrait de la trésorerie ponctionnée les fonds non utilisés et qui sont dédiés à des projets déjà engagés ou décidés. Une exception serait faite pour les paroisses dont la trésorerie est faible (moins de 50 000 €). Pour elles, la contribution sera réduite de moitié. Il faut aussi ajouter à cette exception le sanctuaire d’Ars qui aura dans l’avenir des investissements très importants à réaliser à l’église Notre Dame de la Miséricorde.
Les membres du conseil presbytéral ont voté à l’unanimité cette contribution exceptionnelle de 16,24 % pour les trésoreries paroissiales de plus de 50 000 euros (hors fonds dédiés) et de 8,12% pour les trésoreries de moins de 50 000 euros (hors fonds dédiés) en y ajoutant, pour cette dernière catégorie, le sanctuaire d’Ars”.
Par ailleurs le casuel augmente – mais reste désormais complètement aux paroisses.
Le « casuel » est l’offrande demandée aux familles par les paroisses à l’occasion d’un baptême, d’un mariage ou d’une célébration de funérailles, en vue de contribuer aux frais ordinaires de la mission. L’augmentation des montants indicatifs est concertée entre les évêques de chaque province ecclésiastique. La précédente augmentation remonte au 1er octobre 2017. Suite aux dispositions prises par les évêques de la Province de Lyon, au début de l’année 2024 et à l’avis du conseil presbytéral en date du 13 juin 2024, l’évêque décide une nouvelle augmentation.
D’autre part, suivant l’avis donné par la commission des finances en vue de la réforme des contributions paroissiales et l’avis du conseil presbytéral, il décide également la suppression du « droit pastoral diocésain » à reverser à la comptabilité diocésaine.
1. À dater du 1er septembre 2024, les montants pour les offrandes à l’occasion de l’administration des sacrements et des sacramentaux sont fixés sous la forme indicative suivante :
a. Baptêmes : entre 80 et 200 €
b. Mariages : entre 250 et 800 €
c. Funérailles : entre 200 et 500 €
2. Parce que le casuel des funérailles est une offrande libre et que la paroisse n’est pas un prestataire des sociétés commerciales de Pompes Funèbres, ce casuel ne peut être perçu et reversé à la paroisse par celles-ci.
3. Pour les baptêmes et les mariages célébrés dans une autre paroisse que celle de la préparation, le casuel est remis à la paroisse de célébration, selon le montant en vigueur dans le diocèse de cette paroisse. Dans ce cas les futurs époux sont invités à participer aux frais engagés par la paroisse de préparation en versant au moins 50 €.
4. Dans certains cas, les intéressés pourront être dispensés en partie ou en totalité du casuel, au jugement du curé.
5. Le casuel des sacrements célébrés après le 1er septembre 2024 mais dont la préparation a été engagée avant le 1er septembre 2024 demeure celui en vigueur avant le 1er septembre 2024.
6. Le « droit pastoral diocésain » à reverser par la paroisse à la comptabilité diocésaine est supprimé à dater du 1e janvier 2024. Les sommes déjà reversées seront prises en compte dans la contribution paroissiale.
Les curés sont invités à rappeler le principe et l’utilisation de ces offrandes pour les besoins de la mission de l’Eglise, ainsi que la liberté des fidèles en fonction de leurs moyens et de leur générosité.
Pascal ROLAND
Par mandement :
P. Christian JOSSELIN
Chancelier