Église en France

Diocèse de Verdun : 46 prêtres dont 20 en “poste fort”

Commentaires (3)
  1. Benoît YZERN dit :

    En 2025, soixante ans après la clôture de Vatican II, dans combien de diocèses français aura-t-on le courage et la franchise d’organiser une journée de réflexion, ouverte au public, sur l’échec du Concile, prévisible dès l’année 1965-1966, notamment aux Pays-Bas, et sur la faillite de l’après-Concile, prévisible dès l’année 1969-1970, non en dépit mais en raison de la réforme officielle, ou plutôt de la subversion effective de la liturgie ?

    En particulier, cet échec et cette faillite sont-ils considérés comme tels par les évêques non seulement diocésains, mais aussi rénovateurs d’aujourd’hui, en ce que presque tous ces évêques sont officiellement bien plus partisans qu’opposés à l’idéologie du dialogue, de l’inclusion, du renouveau et de l’unité, cette idéologie ayant été conciliaire jusqu’à aujourd’hui et risquant fort de devenir synodale demain ?

    Plus précisément, au contact des expressions et des omissions caractéristiques de la langue de buis épiscopale et pontificale rénovatrice, qui ne comprend quelle est la vraie nature du nouveau régime ecclésial qui est imposé aux fidèles depuis les années 1960 et le Concile ?

    Le plus impressionnant est ce qui suit : en soixante ans, avant tout en Occident, la rénovation a débouché sur une déconstruction de la mentalité de nombreux catholiques, puis sur une liquidation de nombreuses institutions catholiques (des paroisses, des séminaires),

    – sans la moindre prise de conscience explicite et officielle du lien de causalité, ou de la relation de cause à effet entre, d’une part, la rénovation et, d’autre part, la déconstruction et la liquidation,

    et

    – sans la moindre remise en cause de la part de nocivité de cette rénovation, alors que celle-ci est non accidentellement mais substantiellement propice à la soumission de l’Eglise et des fidèles à une novlangue doctrinale et pastorale immanentiste et oecuméniste.

    Or, comprenons-le, la rénovation est non seulement rénovatrice, mais aussi, très souvent, par a priori ou par esprit de système, anti-traditionnelle, ce qui nuit grandement à la fécondité spirituelle et à la fidélité doctrinale des clercs et des laïcs inféodés à ce renouveau…

  2. Denis CROUAN dit :

    Ces pauvres évêques se rendent-ils compte que leur baratin néo-clérical n’intéresse plus personne ? Se rendent-ils compte que leurs slogans pastoraux ne permettent qu’à des groupuscules centrés sur eux-mêmes de survivre sans rien produire de solide ? Se rendent-ils compte que les gens attendent d’eux autre chose que des homélies et des mots d’accueil qui sont des copiés-collés des discours maintes fois répétés par les hommes politiques de tous bords ? Bref, nos évêques se rendent-ils compte qu’ils sont les premiers responsables de ce que les églises sont vides et de ce que les vocations sont au point mort ?

  3. Benoît YZERN dit :

    Il est quasi certain que, du point de vue de presque tous ces clercs, le plus important soit qu’aucun contre-discours, pour ainsi dire “dé-conciliairisateur” et “re-catholicisateur”, ne puisse émerger, depuis l’intérieur des mouvements et des structures qui relèvent du catholicisme à la fois institutionnellement diocésain et intellectuellement proche de l’adogmatisme, de l’eudémonisme, de l’immanentisme, de l’oecuménisme et de l’unanimisme.

    En d’autres termes, l’objectif n’est pas tant de susciter l’adhésion des fidèles au discours tenu que de continuer à tenir ce discours pour pouvoir continuer à faire obstacle ou à faire obstruction à l’émergence d’un tout autre discours, depuis l’intérieur du catholicisme diocésain et “conciliaire”, car ce tout autre discours mettrait alors en grand danger le consensus épiscopal “philo-pastoral”, voire “philo-synodal”.

    En outre, il ne faut pas que les catholiques aient connaissance du fait que les évêques ont bien conscience de l’échec du Concile et de la faillite de l’après-Concile, faillite dont il gèrent les conséquences les plus concrètes, au moins depuis le milieu des années 2000, parce que, comme vous le comprenez, la connaissance, par les catholiques, du fait que les évêques sont conscients de l’échec du Concile et de la faillite de l’après-Concile pourrait amener ces catholiques à se dire que les catholiques traditionnels n’avaient pas tort, hier, et ont raison, aujourd’hui, de ne pas adhérer au Concile, ou, en tout cas, à la conception dominante de la réception dominante du Concile chère à l’épiscopat français.