Les comptes 2021 du diocèse de Nice, publiés en 2022, nous apprennent que des détournements de fonds ont eu lieu dans deux paroisses, dans deux affaires distinctes :
- d’un côté, 201.339 euros à la paroisse Notre-Dame des Anges de Nice, par un bénévole chargé de la comptabilité qui l’a falsifiée depuis 2017; il a été jugé en correctionnelle et condamné à rembourser le diocèse à hauteur de 500 euros par mois – la somme devrait être rendue au diocèse, à ce rythme, dans 402 mois soit 33 ans et demi. Ancien gérant de société, sans emploi, il s’occupait de la comptabilité à titre bénévole et avait détourné de 5 à 10 000 euros par mois en imitant la signature de l’économe du monastère de Cimiez, expliquait alors Nice-Matin qui révelait que le diocèse a découvert le pot-aux-roses en s’apercevant qu’il manquait 8000 euros à une association d’aide aux orphelins à Madagascar.
- de l’autre, 66 817 euros détournés dans une paroisse et pris en charge par l’association diocésaine, dont directement 27 313 euros par un prêtre, 22 407 euros au titre de sa téléphonie et de ses déplacements jugés abusifs, et 12 817 euros par l’ancien économe.
Rappelons en outre qu’en 2020 un des prêtres du diocèse et l’ancien économe adjoint en charge de l’immobilier avaient été condamnés – respectivement à sept mois de prison avec sursis et sept mois ferme – pour le détournement de 57 pièces d’or données à une paroisse de Nice. Le prêtre en question a été relaxé par la cour d’appel d’Aix-en-Provence où il s’est étonné d’avoir été lâché par le diocèse et aussi d’avoir vu que les agissements de l’ancien économe adjoint, D.T, ont été couverts si longtemps.
Il n’y a pas assez de contrôle systématique dans les diocèses ni de contrôle de gestion. C’est un manque de respect pour les donateurs. Il y a certainement beaucoup d’autres abus non découverts.