En Une

Mariage de Mgr Xavier Novell: commentaire d’un lecteur

Commentaires (6)
  1. Line dit :

    Merci d’avoir publié mon commentaire…

    Concernant Mgr Hubbard, évêque émérite d’Albany aux Etats-Unis, connu pour son activisme social, en 2022, il a demandé lui-même au Pape à être relevé de l’état clérical pour pouvoir se marier. Précédemment, il s’était lui-même suspendu de tout ministère public à cause de plaintes le concernant. Il exprimait le désir de ne plus être prêtre.

    Perdant patience devant l’inaction du Vatican, en 2023, il s’était marié civilement, espérant être ainsi renvoyé de l’état clérical. Ce qui aurait été la conséquence attendue si un prêtre essaie de contracter mariage. Ensuite, il rêvait d’une dispense de célibat (qui n’est pas automatique) puis d’une reconnaissance de son mariage par l’Eglise. Mais Mgr Hubbard était évêque…

    Ce que me disait alors un prêtre “n’essayez pas d’obtenir votre perte de l’état clérical et une dispense de célibat, car ça n’arrivera pas!”.
    C’était il y a moins d’un an…!

    Le diocèse d’Albany s’est contenté de confirmer l’invalidité du mariage de Mgr Hubbard, et qu’il restait évêque.

    Il est mort muni des derniers sacrements, et a eu des funérailles catholiques avec les honneur dus à un évêque.
    Il a été enterré dans la discrétion. Non pas pour son mariage, mais sans doute pour prévenir un scandale ou un sacrilège, à cause de sa mauvaise réputation, concernant sa condamnation pour sa couverture des abus sexuels et les plaintes, pour lesquelles il est désormais présumé innocent.

  2. Abbé Perrenx dit :

    Je ne comprends pas très bien: puique la dame est divorcée, il ne peut y avoir sacrement de Mariage… Quant à la “nécessité d’obtenir une déclaration de nullité”, il faut des années et un motif réel canonique de nullité et non le simple désir des concubins en question qui ne suffit pas.
    La réponse de votre lecteur manque de toute clarté. Qu’est-ce que le Saint-Siège a accordé exactement à l’ancien évêque? Votre site parlait de “dispense”: dispense de quoi? du voeu de célibat? Il ne s’agit pas d’une dispense, mais de la reconnaissance que le voeu ayant été violé par cosnéquent tombe de lui-même: très logique en droit et en théologie!
    Ecrire “Il y a de quoi être déboussolé quand les règles sont contournées, constamment changées, reniées”: oui si les règles étaient réellement “changées” voire “reniées”, mais ce n’est pas le cas: le 6e et 9e commandement demeurent.

  3. Abbé Flache dit :

    -Réponse à Monsieur l’abbé Perrenx-

    Le commentaire publié par Riposte Catholique ne présumait pas que le simple désir des concubins suffisait à reconnaître un mariage comme nul ; il exprimait simplement la théologie catholique : pour qu’une personne divorcée puisse se marier, elle doit bien obtenir [au terme d’un long processus que vous rappelez] la déclaration de nullité de mariage. Pas la peine de prêter à l’auteur des intentions qu’il n’a pas ; cette incise est tout à fait catholique.

    Ensuite, Monsieur l’abbé, vous vous trompez entièrement. Le commentaire publié faisait référence au canon 291 et suivants : « En dehors des cas du c. 290.1° [i.e. invalidité de l’ordination], la perte de l’état clérical ne comporte pas la dispense de l’obligation du célibat, qui n’est concédée que par le seul Pontife Romain. » Selon l’effet Dunning-Kruger, vos compétences en théologie morale ne s’étendent pas au droit canonique.

    Ainsi donc, revenons sur votre première phrase « puisque la dame est divorcée, il ne peut pas y avoir de sacrement de Mariage ». Eh bien si, et nous venons de le montrer. La reconnaissance de nullité du mariage catholique ne change rien au fait que cette personne avait contracté un mariage civil (sans valeur pour un baptisé, je vous l’accorde) dont elle a dû divorcer. Un divorcé peut bien recevoir le sacrement de mariage si sa première union était invalide … ou illicite dirait notre Seigneur (Mt 19).

    Joyeuses Pâques tout de même Monsieur l’abbé !

  4. Line dit :

    Merci Abbé Flache pour vos précisions.

    Abbé Perrenx.

    En effet, mon commentaire manque de clarté. N’étant pas canoniste je manque très certainement de précision et de vocabulaire adéquat.

    Il est aussi difficile de se prononcer sur la question du divorce de cette femme, puisque je ne sais rien de sa situation, à part ce qui a été publié sur Riposte Catholique.

    Nous ne pouvons donc que formuler des hypothèses :
    – La femme est baptisée et a contracté un mariage civil. Il peut donc être reconnu “un manque de forme”.

    – La personne est baptisée (ou non et s’est mariée à un baptisé après avoir obtenu une dispense) et a contracté un mariage sacramentel. il est donc présumé valide jusqu’à preuve du contraire. Si une des partie a un doute, elle peut lancer une procédure de reconnaissance de nullité auprès de l’officialité. Démarche compliquée, dont le résultat est incertain, et pouvant prendre des années, comme vous le mentionnez.

    Les démarches auprès du tribunal peuvent très bien avoir été fait avant d’entrer en union illégitime avec cet évêque. Ou après, rien n’est précisé.

    En tout cas, si cet évêque a contracté un mariage sacramentel, c’est que sa femme a été précédemment reconnue comme “libre de se marier” par l’Eglise Catholique. Et que cet évêque renvoyé (ou relevé?) de l’état clérical a obtenu une dispense de célibat. La dispense de célibat n’est accordée que par le Pape, et elle n’est pas automatiquement accordée lors du renvoi. Des évêques ayant contracté mariage validement sont rares. C’est bien plus difficilement accordé que pour un prêtre.

    Dans ce cas, nous avons un mariage Catholique, pas simplement la reconnaissance qu’un évêque a brisé ses promesses et une situation de fait canoniquement irrégulière.
    La femme a ébruité ce qui devait rester un mariage discret, afin d’éviter le scandale.

  5. Abbé Perrenx dit :

    —- Réponse à l'”Abbé Flache” (que je ne connais pas et je ne trouve aucune référence sur internet…):
    – quant à votre §1: vous m’avez mal lu et me prétez des propos que je n’ai pas tenus. Je disais que le cas présenté était peu clair et qu’il manquaient et manquent encore bien des éléments, car abondent de pures suppositions! Toute la suite est donc bancale.
    – quant à votre §2: “Ensuite, Monsieur l’abbé, vous vous trompez entièrement, etc.”; vous m’avez lu superficiellemnt, car je me contentais de dire qu’il n’y a pas de dispense (au sens propre) du voeu de célibat, mais une reconnaissance objective d’un voeu violé qui tombe de lui-même: je vous renvoie à mon tour aux bons théologiens moralistes comme le P. Labourdette OP. Le droit est fondée sur de la Théologie, pas le contraire (combien les Saints Pères Jean-Paul II et Benoît XVI l’ont souligné!)! Et écrire que mes “compétences en théologie morale ne s’étendent pas au droit canonique” laisse perplexe: faut-il être Docteur en Droit canonique pour s’exprimer? Cela dit, je réagissais évidemment en Théologien, non en canoniste “diplômé” (BAC+22 tout de même), mais opposer comme vous semblez le faire les théologiens et les moralistes est typique d’une Théologie et d’un Droit à mon avis dépassés (et c’est ce que j’ai appris à Rome).
    – quant au §3, là aussi vous m’avez mal lu et compris: “puique la dame est divorcée – AUX YEUX DE L’EGLISE CATHOLIQUE BIEN SÛR – il ne peut y avoir sacrement de Mariage” car elle est DEJA mariée. Si une nullité est prononcée dans le futur, c’est qu’elle n’était tout simplement PAS mariée AVANT et donc l’hypothèse qui précise “une dame divorcée” n’EXISTE PAS, “du vent”. Parler ainsi d’une personne “mariée” seulement civilement puis divorcée est contraire à la Théologie, je vous renvoie aux condamnations pontificales. Mme Line écrit très bien: “difficile de se prononcer sur la question du divorce de cette femme, puisque je ne sais rien de sa situation”: c’est le problème, on parle d’un cas sans connaître les tenants et les aboutissants.
    Je trouve enfin que vous êtes peu amène envers un Confrère qui précisait bien: “Je ne comprends pas très bien” le cas. Même avec vos précisions, le cas me paraît toujours aussi peu clair.
    Enfin, comment dois-je comprendre le “tout de même” de votre “Joyeuses Pâques”?

    —- Réponse à Line
    Merci, Madame, pour vos précisions de ce cas complexe et qui blesse la foi et les âmes.
    Votre remarque “si cet évêque a contracté un mariage sacramentel, c’est que sa femme a été précédemment reconnue comme “libre de se marier” par l’Eglise Catholique. Et que cet évêque renvoyé (ou relevé?) de l’état clérical a obtenu une dispense de célibat accordée que par le Pape” me paraît pertinente. Mais l’a-t-il vraiment reçu et comment? Est-ce vraiment dans l’Eglise Catholique?
    Enfin, “Dans ce cas, nous avons un mariage Catholique, pas simplement la reconnaissance qu’un évêque a brisé ses promesses et une situation de fait canoniquement irrégulière. La femme a ébruité ce qui devait rester un mariage discret, afin d’éviter le scandale”: j’ai beaucoup de mal à penser que la Sainte Eglise Catholique se prête à de pareilles hypocrisies et manipulations (le “mariage” allait forcément être connu!), et c’est pour cela que je maintiens qu’il y a dans cette affaire beaucoup de flou: dans le flou, le démon est chez lui, pas le Christ. Attendons des clarifications objectives. Et gardons le Catéchisme!

  6. Abbé Flache dit :

    Chère Line, un petit commentaire au sujet des mariages.

    Entre deux non-baptisés, le mariage à la mairie est un mariage naturel (non-sacramentel évidemment).

    Entre un baptisé et un non-baptisé, le seul le mariage à l’église est un mariage naturel (le mariage à la mairie n’est rien, en l’absence de dispense de forme).

    Entre deux baptisés, le mariage à l’église est un mariage naturel et sacramentel (le mariage à la mairie n’est rien, en l’absence de dispense de forme). Il faut que les deux soient baptisés pour recevoir la grâce sacramentelle.

    Ici, l’évêque étant relevé et le mariage ayant lieu à l’église ; soit la femme est baptisée et libre de se marier, alors le mariage est sacramentel ; soit la femme n’est pas baptisée mais libre de se marier, alors le mariage est naturel.