Pour la première fois sur des pièces d’euros en circulation courante, des saints seront représentés… sur les nouvelles pièces d’euros bulgares à partir de 2025.
La semaine dernière, la Banque nationale bulgare a présenté les modèles approuvés des nouvelles pièces en euros; la Bulgarie a choisi deux saints :
- Ivan Rilski , ermite et saint patron de la Bulgarie, devant la pièce de 1 euro,
- Païssi de Hilandar , moine et premier historien du pays, pour la pièce de 2 euros.
Tous deux sont des saints de l’ Église orthodoxe bulgare . Les pièces représentent Ivan avec un habit, une croix et une auréole. Païssi n’est pas reconnaissable comme moine ou saint, relève Kerknet.be, site catholique flamand.
“Ivan Rilski (876-946) fut le premier ermite bulgare et fonda le célèbre monastère de Rila à 1 147 mètres d’altitude dans les montagnes de Rila. Le monastère de Rila est un symbole de la culture slave après une longue période d’occupation et d’oppression par les Ottomans. Pour les Bulgares, c’est donc devenu un lieu de pèlerinage national. Elle peut également être considérée comme le centre religieux de l’Église orthodoxe bulgare. Ivan Rilski est le saint patron de la Bulgarie.
Païssi de Hilandar (1722-1773) était un moine bulgare et est considéré comme le premier historien de son pays. Il fut également l’un des premiers militants de la « Renaissance nationale bulgare » des XVIIIe et XIXe siècles, période au cours de laquelle le peuple bulgare s’est libéré de l’Empire ottoman“.
La France et la Grèce avaient tenté d’effacer les auréoles des saints Cyrille et Méthode
Kerknet.be rappelle que d’autres pièces – principalement commémoratives – arborent des saints, mais que ce fut pour certains pays un chemin semé d’embûches. “la France et la Grèce, entre autres, s’étaient opposées aux apôtres slaves Cyrille et Méthode sur une pièce commémorative slovaque de 2 euros. Cette pièce commémorative est finalement arrivée. Il existe davantage de pièces commémoratives à motifs religieux, comme celles du Vatican avec une statue du Christ , du pape Jean-Paul II et de l’apôtre Paul . L’Irlande possédait même une pièce commémorative de 10 euros représentant l’apôtre irlandais Brendan .
La Commission européenne a rejeté l’image du Christ Pantocrator sur les pièces de monnaie andorranes. L’argument avancé était une violation du principe de neutralité religieuse. Le seul autre saint sur les pièces en euros ordinaires (c’est-à-dire qui ne sont pas une pièce commémorative) est Saint Marin de Rimini sur les pièces de 20 centimes de Saint-Marin“, qui lui n’est pas membre de l’UE – bien qu’il soit dans la zone euro – et ne s’est donc pas conformé à la Commission européenne – il y a aussi la pièce de 2 euros de la nouvelle série de 2017 où saint Marin porte les trois tours de Saint Marin, mais il n’a pas de signe religieux distinctif.
D’autres symboles religieux figurent sur des pièces de monnaie en circulation courante : la cathédrale Saint-Jacques de Compostelle sur les pièces de 1, 2 et 5 centimes en Espagne, la croix de Malte sur les pièces de 1 et 2 euros de Malte, la double croix sur les pièces de 1 et 2 euros de Slovaquie,
Pour les pièces commémoratives slovaques, Libération rappelle fin 2012 le fond de l’affaire : “la Commission européenne a fini par accepter le projet initial de la pièce, après avoir demandé dans un premier temps à la Slovaquie d’en retirer les symboles chrétiens pour respecter le principe de la neutralité religieuse. L’usage de ces symboles avait notamment suscité les protestations de la France et de la Grèce, selon la presse. «Le ministère des Finances salue l’approbation de la pièce avec les auréoles et la croix à double traverse», indique-t-il dans un communiqué.
La banque centrale slovaque (NBS) avait d’abord annoncé avoir satisfait à la demande de Bruxelles. Ensuite, elle a décidé d’insister sur le projet initial à la suite des litiges éclatés dans ce pays d’Europe centrale dont 62% des 5,4 millions d’habitants se déclarent catholiques. Selon la conférence épiscopale slovaque, les efforts en vue de priver les deux apôtres de leurs auréoles constituaient une «honte» et témoignaient d’un «manque de respect envers l’histoire du pays».
Dire qu’avec l’Union européenne (initiative de la Commission et silence-radio du Parlement) la Slovaquie a failli se voir refuser la représentation des saints Cyrille et Méthode sur le revers des pièces libellées en euros !
C’est dire !
Mais avec l’actuel premier ministre de ce pays, ce genre d’incident ne risque pas de se reproduire.
De toute façon, il serait mieux de quitter l’euro.
Sur les pièces françaises, apparaîtront Simone Veil, Joséphine Baker et Marie Curie !!! Robert Schuman doit se retourner dans sa tombe !!!