Dans une tribune publiée sur le site de la revue américaine First Things et datée du 16 février 2024, le cardinal Müller, préfet émérite du Dicastère pour la doctrine de la foi, s’interroge sur la rectitude doctrinale de la déclaration Fiducia supplicans, notamment en raison de la contradiction entre la pratique et l’enseignement de l’Église:
La récente déclaration du Vatican Fiducia Supplicans contient-elle des enseignements contraires à la foi divine et catholique ? Le communiqué de presse du Dicastère pour la doctrine de la foi du 4 janvier défend l’orthodoxie de Fiducia Supplicans en la citant, arguant que la déclaration ne change pas l’enseignement de l’Église catholique sur le mariage et la sexualité et ne dit rien d’hérétique. Il soutient que Fiducia Supplicans ne concerne pas la doctrine, mais des questions pratiques, et qu’il doit simplement être adapté à différents contextes et sensibilités.
En réalité, la critique des évêques concernés n’est pas tant dans le fait que la déclaration nie explicitement l’enseignement de l’Église sur le mariage et la sexualité. Elle réside plutôt dans la circonstance qu’en permettant la bénédiction des couples qui ont des relations sexuelles en dehors du mariage, en particulier les couples de même sexe, elle nie l’enseignement catholique dans la pratique, si ce n’est dans les mots. La critique est basée sur un principe traditionnel solide : lex orandi, lex credendi – le principe selon lequel la manière dont l’Église prie reflète ce que l’Église croit. Comme le dit le Catéchisme : « Quand l’Église célèbre les sacrements, elle confesse la foi reçue des apôtres ».
Il y a, en effet, des pratiques catholiques qui ne peuvent être modifiées sans rejeter la doctrine catholique. Pensons, par exemple,à ce que le concile de Trente appelle la substance des sacrements, c’est-à-dire les éléments de ces sacrements qui sont établis par le Christ Lui-même. Un changement qui affecterait cette substance, même si c’est un changement pratique, serait un rejet de la doctrine catholique. Par exemple, si quelqu’un affirmait en paroles l’enseignement catholique sur le baptême, mais qu’il admettait ensuite à l’Eucharistie ceux qui ne sont pas baptisés, il rejetterait l’enseignement catholique. Saint Thomas disait que de telles contradictions créaient « un mensonge dans les signes sacramentels ».
On peut lire la suite en anglais ici.
Certes,
Cependant, votre Eminence émérite, il ne suffit pas de “remettre en cause” ce texte particulièrement mal écrit, mais d’en obtenir son abrogation. Prenez votre courage à deux mains dans les jours qui viennent, plus que vous n’en avez eu pendant TOUTE la durée de votre “carrière” à la Curie et provoquez une réaction salutaire qui transformera la gouvernement de l’Eglise pour le bien de tous les fidèles restés fidèles… à la foi de toujours et pour le plus grand bonheur de Notre-Seigneur qui n’aura plus à se poser la question de savoir si au moment où Il reviendra, Il trouvera la foi sur la terre.
Action, pas réaction !
N’ayez pas peur comme dirait l’autre : on priera pour vous !
C’est certes inédit mais FS est une infamie qui suppose soit une repentance de François, soit sa déposition, soit que son successeur renie ce texte, plus ou moins diplomatiquement. Aucune de ces solutions n’est probable.
Que pouvons nous faire à notre place de laïc pour que cela arrive ?
De son coté, le Pape met la gomme en nommant des “théologiennes” favorable à l’ordination des femmes diacres comme conseillères de la prochaine session du synode sur la synodalité. Les exigences du chemin synodal allemand devrait donc bien être généralisées à toute l’Eglise, mettant le schisme à l’intérieur de l’Eglise, la révélation sous brimade.
Comment alerter les cardinaux ?
Qui peut croire que des couples gays ou lesbiennes vont demander une bénédiction dont ils ou elles n’ont rien à faire ? Si cette Eglise et ses fidèles ont du temps à gaspiller pour de telles querelles, c’est que leur foi est bien tiède. Pour les lecteurs, reprendre saint François de Salles, évêque et docteur de l’Eglise, “il n’y a pas d’amour humain qui ne prenne sa source dans l’Amour de Dieu.” Bonne réflexion et retournez à l’essentiel.
pour répondre à la question d’Hervé formulée ainsi “comment alerter les cardinaux ?, je crois dire que tout est à refaire lorsque l’on est simple fidèle.
Tout d’abord il faut avoir la conscience pleine et entière que nous avons LE MÊME baptême que les cardinaux, ce qui nous permet d’agir (pas seulement l’action, mais aussi la prière) avec la MÊME intensité que les cardinaux dans la foi, l’espérance et la charité.
Cela, je suis pas sûr que nous en ayions pleinement conscience.
Ensuite, il faut s’informer sur ce que dit le Magistère infaillible, surtout celui publié depuis les pontificats de Grégoire XVI jusqu’à Pie XII (après, il faut être “sélectif” pour ne pas se laisser abuser par les dérives “pastorales” des papes suivants), donc celui des papes MAIS AUSSI celui des évêques qui contribuent au Magistère (pensez par exemple, au cardinal Pie, évêque de Poitiers ou Mgr Galeen, évêque de Muenster en Allemagne).
Et puis il serait temps que l’on sorte de notre torpeur qui se manifeste en France une fois de plus à l’occasion des débats parlementaires sur la constitutionnalisation de la “liberté de l’avortement” (hélas, Mgr Aillet qui invite les catholiques français à se faire entendre a parlé en vain jusqu’à présent) et l’on ferait bien de prendre exemple sur ce que font les fidèles des Etats-Unis (regardez par exemple ce que l’on lit sur le site “LIfeSiteNews”), de l’Italie (v. “messa in latino”, la “nuova bussola”, “Duc in altum”) ou certainement en Pologne.
Cela devrait nous donner des idées, il ne semble.
Que voulez-vous, et c’est d’ailleurs dans l’ordre des choses, l’histoire l’a prouvé -, on ne peut pas tout attendre du pape sous prétexte de l’infaillibilité pontificale et de la présence des cardinaux, même excellents, qui composent son gouvernement.
Action, et d’abord réaction (ordonnée) ici !
Ce n’est pas “perdre son temps” comme le dit un commentateur que de s’exprimer en tant que catholique
sur ce qui “sort” actuellement du Vatican et qui remet, à mon sens, en cause les préceptes du Nouveau Testament.
Il est fondamental pour les croyants pratiquants d’avoir un avis éclairé mais formel de ce qui est accepté ou non. Or
nous constatons une dérive importante des textes bibliques qui sont les bases mêmes de notre Religion.