Des travaux sont en cours sous l’égide, notamment, des Chantiers du Cardinal pour rouvrir au public la chapelle Saint Bernard de Montparnasse, située sous la gare depuis 1969, et jugée assez lugubre avant les travaux d’amélioration en 2015-17. Et ce pour 2.1 millions d’euros.
“La chapelle Saint-Bernard, située sous la gare Montparnasse, dans le XVe arrondissement de Paris, a été initialement conçue en 1969 par l’architecte Urbain Cassan (1890-1979)” co-auteur de la tour éponyme sur l’emprise de l’ancienne gare.
“Sévèrement critiquée et même jugée sinistre dès son ouverture, la chapelle avait pourtant bénéficié de l’installation d’un émouvant Christ en croix et d’un mobilier liturgique en chêne du prêtre sculpteur Pierre de Graw ainsi que d’un tabernacle en bois de traverse de chemin de fer comme les autres éléments et, sur le « mur de la Passion », d’une dizaine de blocs d’ardoise taillés en bas-reliefs retraçant les principales stations du chemin de croix.
Après des travaux d’amélioration en 2015-17, la chapelle a été fermée au public en 2018 et l’est depuis.
“En 2018, la chapelle a dû être fermée en raison d’importants travaux au-dessus, dans la gare, lesquels y ont occasionné de nombreux dommages, notamment le sectionnement d’une gaine de désenfumage, bloquant toute occupation. Ensuite, des mises aux normes pour un retour à la normale et sa réouverture ont été exigées par la commission de sécurité. C’était le coup de grâce.
Certaines des activités de la chapelle ont alors dû être transférées dans d’autres lieux voisins et les messes déportées dans l’église dont la chapelle dépendait, à savoir Notre-Dame-des-Champs. Les concerts et les conférences de philosophes, d’écrivains et de théologiens qui animaient les lieux ont dû de leur côté cesser purement et simplement. Et le temps a passé… On ne pouvait pourtant se résoudre à cette fermeture, d’autant qu’il s’agissait du seul lieu de prière de ce type à Paris. Il a été considéré qu’il fallait, au contraire, réhabiliter la chapelle, la rendre plus visible”.
Du coup, “le projet architectural a été confié à M. Bruno Le Moal, architecte DPLG, et les Chantiers du Cardinal qui ont décidé d’appuyer sa réalisation en dégageant 500 000 €. Le budget total de l’opération s’élève à ce stade à 2,1 millions d’euros TTC.
Le projet “consiste à réorganiser les 400 m² de sous-sol avec un patio distribuant les autres espaces, à savoir, autour, de petites salles de réunions et bureaux d’accueil, une chapelle de 150 places et un auditorium pouvant servir de salle polyvalente. Les lieux doivent pouvoir recevoir au total 213 personnes simultanément.
Il est prévu en conséquence de détruire l’escalier d’accès en colimaçon pour le remplacer par un escalier plus aisé.
Côté « mobilier », autel, ambon, chandelier pascal et tabernacle conçus par Pierre de Grauw doivent enfin être évacués, restaurés et remis en place, le cas échéant dans des endroits légèrement différents, à la fin des travaux”.
Le reste de l’enveloppe des travaux est prise en charge par le diocèse de Paris. Tout cela pour une chapelle dont les voyageurs de Montparnasse et les parisiens ont l’air de se passer – quant ils connaissent son existence. Mais il est vrai que le diocèse de Lyon a sa chapelle (neuve) à la Part Dieu.
Une visite sur le site dédié à Pierre de Graw m’a appris qu’il est l’auteur de l’ancienne chapelle des Augustines de Bonneuil-Matours (86)…. où étaient également installés une décoration et un mobilier liturgique fait de traverses usagées de la SCNF…. La communauté des Augustines a fermé en 2010 ou 2011.
Il serai préférable de transférer les productions de Pierre de Graw à Pont-Scorff dans son musée (voui voui) et fermer cette chapelle de la pastorale de l’enfouissement et du laid !
Effectivement, elle a fermé et les locaux ont été rachetés par la maison familiale de Jardres.
Si c’est pour y réintroduire la liturgie tridentine, c’est une bonne chose.
Si c’est pour permettre aux fidèles qui sont souvent de passage dans ce quartier de Paris présentant des caractéristiques comparables à celui de saint Louis d’Antin, de bénéficier d’un catéchisme véritable qui met en valeur la Doctrine et la Tradition liées à la foi, c’est une bonne chose.
Si c’est pour refaire “l’expérience d’avant-garde” qui caractérisait l’image de cette chapelle, alors là, même avec une rénovation architecturale réussie, c’est du temps perdu et de l’argent jeté par les fenêtres.
Une chapelle sous la gare est un formidable outil missionnaire.
Je l’avais découverte par hasard il y a quelques années en arrivant à Montparnasse. Ma curiosité a été piquée, j”y suis allée, et suis tombée sur une messe en cours à laquelle j’ai donc assistée. Revêtir l’armure spirituelle avant le combat…
Ensuite, je suis d’accord, cette chapelle est vraiment lugubre, j’ai le souvenir de tons bruns foncés. L’assistance était peu nombreuse et âgée, mais Dieu soit loué, c’est toujours mieux que rien.
Si ces travaux peuvent redonner un peu chaleur et de divin, à cette monstruosité, cela sera vraiment mieux.
Cette chapelle devrait être plus visible de l’extérieur également ,il est vrai que dans les années 60-70 la mode était à l’enfouissement ,malheureusement elle le demeure en bien des endroits ,et de la part d’un certain nombre de prêtres,de religieux et religieuses.
Il me semble que ds les années 70 un pretre desservant avait fait la une des journaux, un curé style dom Bernard Besret de Boquen.