Le nouvel évêque de Digne et ex-auxiliaire de Lyon Mgr Gobilliard a édité une longue lettre pastorale – 17 pages – pour affirmer sa vision du diocèse. Outre sa volonté d’ouvrir les églises et d’organiser dans chaque paroisse une équipe de bénévoles à cet effet, il y développe sa vision de la crise de l’Eglise :
“Marie est figure de l’Église, garante de l’unité. Dans la mission de l’évêque, il y a la mission essentielle de faire l’unité. C’est aussi la mission de toute l’Église. Vivons cette mission comme Marie l’a vécue au moment du drame de la croix, en allant chercher nos frères et sœurs qui quittent l’Église parce qu’ils n’ont plus la force, parce qu’ils n’ont plus la foi, parce qu’ils sont profondément déçus, voire désespérés.
En ces temps où l’Église est secouée comme rarement elle l’a été, où le ministère des prêtres, des évêques, des diacres, et de tous les acteurs pastoraux, est remis en cause, où nous sommes critiqués et parfois humiliés en étant assimilés aux crimes de certains, je voudrais vous redonner l’espérance. Dans les années 90, nous vivions un « âge d’or » de renouveau, de fondations, et nous n’hésitions pas à appeler cette période la « nouvelle pentecôte de l’Église ». Nous avons trop vite voulu que l’Église retrouve sa place dans la société, qu’elle retrouve son éclat d’antan, nous avons trop vite jugé de la vitalité de l’Église au nombre de ses fidèles, au dynamisme de ces grands rassemblements qui nous redonnaient la fierté, aux seules vocations sacerdotales qui connaissaient un frémissement en particulier dans les communautés nouvelles. Aujourd’hui nous avons l’impression que tout s’écroule.
Ne serait-ce pas l’inverse ? Je le rappelle, à la croix ils n’étaient qu’une poignée ! A certaines époques de l’Église, tout apparaissait brillant. L’apparence était celle d’une Église forte, d’une Église belle et conquérante. Mais de nombreuses racines étaient pourries, les petits étaient trop souvent maltraités, nous préférions fermer les yeux pour ne pas gâcher cette belle impression que nous avions. Je crois profondément que nous étions dans l’illusion et que nous avons gravement manqué de vigilance. Aujourd’hui l’abcès se perce, et, comme dans toute plaie profonde, le pue sort. Il n’y a plus rien de reluisant, d’attirant, de glorieux, mais la vérité se révèle et la vérité nous rend libres. Cette vérité nous permet aussi de soigner, de prendre soin de ceux qui ont été abusés. Comment guérir une plaie sans d’abord la désinfecter ? Sans regarder la réalité en face, sans se faire aider ? Je préfère notre Église d’aujourd’hui, plus vraie, plus pauvre aussi, qui a été humiliée, trahie par certains, qui a l’apparence de la faiblesse et de la fragilité, qui doit changer de regard sur elle-même et perdre de sa superbe. Je préfère cette Église à une Église belle et apparence, gangrénée de l’intérieur et donc fausse ou incohérente”.
J’ignorais que nous avions vécu un âge d’or dans les années 90 ayant inversé la dégringolade de la fin des années 60. L’important est que l’évêque soit satisfait de l’état de l’Église “humiliée”. Au moins il y a quelqu’un de content.
“Aveugle guide d’aveugles”.
La seule vitalité prolifique est la Tradition, combattue par ceux qui devraient s’appuyer sur elle : les évêques (leur majorité).
La mission essentielle de l’évêque est-elle l’unité ?
Opposer “notre Église d’aujourd’hui, plus vraie, plus pauvre aussi” à une Eglise de périodes passées “belle et apparence, gangrénée de l’intérieur et donc fausse ou incohérente” est, me semble t-il maladroit et source de divisions. Il n’y a qu’une Eglise, épouse du Christ, société parfaite composée d’hommes imparfaits, gangrénées par le mal dont seul le Christ sait tirer un bien. Il faut être bien naïf, Mgr, pour croire que “l’Eglise d’Aujourd’hui” soit composée d’hommes meilleurs ! et il est surtout archi faux de laisser penser que la sainteté de l’Eglise dépend de sont clergés et de ses fidèles ! La sainteté de l’Eglise, c’est celle du Christ, la gangrène de l’Eglise, c’est celle du mal du péché originel qui nous corrompt tous.
En affirmant préférer une Eglise d’aujourd’hui,plus vraie et plus pauvre, cet évêque se contredit ,il résonne de la même manière que les clercs des années 90 ,je dirais également des années 70 -80 .
A propos de la mission de l’évêque consistant à faire l’unité ,je suis entièrement d’accord ,il devrait en parler au pape ,tous les évêques devraient avoir ce souci et se tourner également vers les fidèles attachés à la Tradition , les papes Jean -Paul II et Benoît XVI ont adressé des appels aux évêques afin qu’ils soient accueillant à ces groupe de fidèles .
çà c’est sûr où Monseigneur Gobillard a-t-il vu qu’en 1990 c’était l’Age d’Or ? l’âge d’or a disparu avec Vatican II, Le Papa Paul VI a dit bêtement “je crois que la fumée de Satan est entrée dans l’EGLISE” ; mais il n’a rien fait.
Il y avait un monastère de Jésus Misécordieux à OSNY tenu par le père Misiak, , j’avais pris le métro Strasbourg st Denis, le train jusqu’à Pontoise ensuite l’autobus (100 frs en 1994) le reste à pieds dans la campagne et pour trouver seulement une sœur d’autrefois environ 94 ans qui ravaudait, une vraie Sainte, j’ai parlé de ce passé que l’on nous avait volé, plus de messes, plus de prêtres, elle m’avait dit ” allez visiter la chapelle” et vous comprendrez que les sœurs actuelles, ce n’est pas notre temps”.
AH OUI, des tableaux du Christ Miséricordieux sur tous les murs, pas de Sainte Vierge, pas de Sacré Cœur , les missels tous en polonais c’était gai, je suis revenue la voir, et j’étais effondrée et elle m’a dit, je supporte cela depuis Vatican II, je suis le seule témoin du passé heureux.AH quel bel Age d’Or, DIEU certainement leur rendra la monnaie de la pièce, je crois que maintenant il n’y a plus rien.J’ai raconté cette épopée à mon époux, mais où donc étaient les sœurs à l’heure de la prière ????????????????
En fait des religieuses polonaises à Osny, c’était assez justifié dans la mesure où c’était le point de ralliement des polonais en France, organisé par les pères Pallotins.
Au lendemain de la guerre il y avait une école à Osny pour prêtres d’origine polonaise, et ensuite les frères Pallotins ont monté une école, saint Stanislas évidemment, qui devait y être encore en 2011 puisque l’humanité mobilisait contre.
comme prose politicienne c’est du cousu main pour rester dans l’autisme
Je pense que Monseigneur a une vision erronée.
On ne peut nier qu’il est visible que depuis le concile Vat2 et sa fière « ouverture au monde » la gangrène s’est installée et que le pue continue à couler, d’autres avec des catholiques préfèrent dénoncer ce cancer qui ne cesse de multiplier ses métastases.
Si Mgr Gobillard se donnait la peine d’ouvrir les yeux il verrait que l’Eglise, continue à garder son éclat d’antan.
Les familles catholiques et les prêtres gardent la Foi malgré les persécutions. Ils n’abandonnent ni l’Eglise ni le Christ, ne tournent pas le dos au sacré et au divin avec la messe catholique traditionnelle, le catéchisme et les sacrements qu’ils respectent.
Ils sont humblement les fidèles pour l’avenir de l’Eglise et restent sous la protection de la Sainte Vierge Marie la Mère de Dieu.
Et pourquoi les racines étaient pourries? Peut-être que si les pasteurs des années soixante au lieu de regarder leur nombril et de se vouloir dans le vent comme on disait à l’époque au lieu de jeter aux orties le,catéchisme et les soutanes pour faire peuple l’Eglise qui est en France serait encore une Eglise forte dans la continuité de la tradition millénaire.
Car que sont devenues ces générations qui au lieu d’apprendre le catéchisme faisaient des dessins, combien de pratiquants? Combien de prêtres ordonnés. Je suis interloqué par les âneries parfois débitées par certains clercs.
Encore du bla-bla-bla !
Ces évêques sont pitoyables…
Il faut quand même noter que ces extraits du bilan de cet évêque sont tout à fait concordants avec ce qu’affirmait NDame à …la Salette (1846).
« Un certain clergé, cloaque d’impureté… ».
Et elle n’évoquait pas là simplement l’impureté dans les relations (sexuelles ) mais encore la soif des honneurs, sociaux, politiques, intellectuels et la soif des pouvoirs et de l’argent.
D’ailleurs ceci fit que très vite il y eut des oppositions efficaces à la diffusion du message de la Salette.
À cela en effet s’ajoutait le travail du dimanche…apparemment pas vraiment combattu ?
Quant à l’humiliation des « petits« , faut-il rappeler la vie de Maximin? et celle de Mélanie ballottée de France en Angleterre, d’un diocèse français à l’autre et finalement accueillie par un évêque…italien?
(Bernadette n’a pas eu un sort si migrant, mais elle a bien pâti aussi…De même Lucie, survivante des apparitions de Fatima, réduite au silence dans un Carmel…)
Il suffit de lire certains manuels de l’époque, certaines vies de saints (comme Thérèse de Lisieux évoquant l’influence encore mortifère du jansénisme dans sa communauté et ses excès) pour percevoir que ce bilan évoqué ici a bien des chances d’être réaliste : derrière des apparences parfois brillantes, une réalité bien moins brillante.
Et ce ne sont pas les écrits, cris d’alarme et d’inquiétude des papes depuis Léon XIII qui peuvent minimiser ce constat.
Il ne suffit pas de garder les « apparences« …même cultuelles…
Si l’Église est sainte parce qu’habitée par Dieu, cette sainteté se répand et s’incarne par les baptisés, clercs compris.
On ne peut guère opposer les deux : ni confusion ni séparation, à la ressemblance de Jésus.
Une fois de plis on ne se pose pas ma question de savoir ce qui conduit les fidèles à quitter le navire!
il faudra bien qu’un jour on ait le courage de se poser la question sans se contenter de constater et de se satisfaire de ce constat désolant!
Ne pensez vous pas qu’à force de vouloir rabaisser Dieu à l’homme et de nier le beau, le bien, le sacré, le spirituel basé sur l’Histoire de la REVELATION, en étant tiède, en célébrant par habitude et non en croyant que lors de la messe c’est bien le SEigneur qui est présent et qui se donne à nous, le peuple devient humain et se contente de ce qu’il est considérant qu’il va devenir dieu!
@MOI.
Il ne dit pas ceci.
Il écrit « dans la mission de l’évêque il y a la mission essentielle de faire l’unité. C’est aussi la mission essentielle de toute l’Église ».
Et c’est bien le rôle de la Tradition, du Credo.
Cf Jn 17.
« À cela on les reconnaîtra… »
Je n’ai jamais vu cette Eglise brillante et conquérante des années 90 ! C’était, au contraire, l’effondrement que l’on constate depuis le concile, les églises et les grands séminaires continuaient de se vider. Si cet évêque se réjouit de voir l’Eglise en déroute avec un pape hérétique, humiliée et qui continue de s’effondrer depuis soixante ans, grand bien lui fasse.