Le bulletin des veilleurs de Paris – qui prient chaque midi en semaine devant l’archevêché de Paris pour recouvrer les messes injustement supprimées par Mgr Aupetit, à Notre-Dame du Travail, Saint-Georges de la Villette et ailleurs compte cette semaine une intervention au sujet des “réalistes” en matière de liturgie traditionnelle, dans deux diocèses français, loin des chimères, voire de “l’agenda” de l’Eglise synodale.
“J’observe que les deux nouveaux cardinaux français, le cardinal Bustillo et le cardinal Aveline, se veulent « réalistes » en ce qui concerne la liturgie traditionnelle. Il se trouve que l’un comme l’autre sont des amis du pape. Le cardinal Bustillo, archevêque d’Ajaccio, a offert au pape son livre La vocation du prêtre face aux crises (Nouvelle Cité, 2021), dont le texte est celui d’une retraite sacerdotale prêchée par François Bustillo, est un livre exceptionnel que j’ai déjà eu l’occasion de signaler ici et depuis plusieurs années sur les réseaux sociaux , un livre qui a tellement plus au pape qu’il l’a fait traduire et distribuer à tous les prêtres de Rome et dont il a fait l’auteur cardinal. Le cardinal Aveline, archevêque de Marseille, a réussi à faire venir le pape à Marseille, ce dont il a fait un évènement sensationnel, ambigu dans sa portée, mais véritable ascenseur pour l’archevêque.
Or, le cardinal Bustillo, que je placerais, si vous me permettez cette impertinence, à l’extrême centre, vient d’accueillir la Fraternité Saint-Pierre dans son diocèse, où l’abbé Dufour, prêtre de cette fraternité, dessert Bastia et l’Île-Rousse, cependant que l’abbé Mercury, prêtre diocésain issu de la FSSPX, dessert Ajaccio.
Quant au cardinal Aveline, que placerais, toujours aussi impertinent, dans une gauche libérale, il s’est fait remarquer en célébrant tranquillement, depuis la parution d’Amoris laetitia, à deux reprises, une messe pontificale traditionnelle dans l’Église Saint-Charles, desservie par les Missionnaires de la Miséricorde Divine.
Tous les deux ont participé avec Mgr Peña Parra, Substitut de la Secrétairerie d’État, troisième personnage du Saint-Siège, à un livre d’entretiens organisé par Nicolas Diat, communiquant politique, Le cœur ne se divise pas (Fayard, août 2023), livre qui bénéficie d’une préface du Pape François, et dont, il faut bien le dire, l’intérêt se résume à son existence même. Ce livre est promu par Paris-Match du 5-11 octobre, avec un entretien organisé cette fois par Arthur Herlin. Il n’y est question que de sauver l’unité de l’Église, ce qui est en effet le problème majeur depuis le Concile.
Le cardinal Bustillo y fait cette profession de foi : « Chacun a le droit de poursuivre dans sa voie respective, qu’elle soit charismatique, moderniste [sic] ou traditionaliste, mais en évitant de tomber dans l’idéologie. » On dira que parler ainsi c’est accepter l’anglicanisation de l’Église catholique. Je n’en disconviens pas, mais concrètement, dans l’état de force (relative) des méchants et de faiblesse (certaine) des bons, c’est ce que nous pouvons souhaiter – que nous pouvons moralement tolérer – tout le temps que l’Église restera dans le chaos, afin de pouvoir vivre ou survivre avec la liturgie traditionnelle et le catéchisme traditionnel.
En fait, les cardinaux Aveline et Bustillo anticipent sur une prochaine étape dans la vie de l’Église, une Église sinistrée où il faudra nécessairement laisser leur place aux conservateurs et aux traditionnels. Alors, ce qui s’organise à Ajaccio et à Marseille, dans les diocèses des deux cardinaux français, ne pourrait pas commencer à Paris ?
Je suis persuadé que cela se peut. La reprise des messes traditionnelles supprimées par Mgr Aupetit, et d’abord de celle du dimanche à 18h à Notre-Dame du Travail, la liberté pour les prêtres ayant un ministère à Paris de célébrer la messe traditionnelle et de donner les sacrements traditionnels, tout cela est parfaitement possible. C’est ce que nous demandons à Marie, et par elle à l’archevêque, dans nos « veilles », par la récitation du chapelet à Saint-Georges de La Villette, le mercredi à 17h, devant Notre-Dame du Travail, le dimanche à 18h, et devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30“.
Et bien ces bonnes-mamans nouvelles pourront motiver CM a inviter l’un ou l’autre, à offrir le saint sacrifice eucharistique, à Rome sur la chaire de Pierre, lors de Pèlerinage Summurum Pontifucum ……
NDLR : « bonnes nouvelles »