Le dernier de la revue de formation Catholica, n°157 Eté-Automne 2023, vient de paraître. On peut retrouver différentes contributions intéressantes : ‘Sur l’obéissance dans l’Eglise’ (Abbé Jacques Olivier), ‘La messe de l’avenir’ (Père Jean-Paul Maisonneuve) [voir ci-dessous] ou encore ‘La politique de Jeanne d’Arc’ (Cyrille Dounot).
La contribution du Père Jean-Paul Maisonneuve intitulée ‘La messe de l’avenir’ (cette contribution est d’ailleurs évoquée dans une des dernières lettres des fidèles du diocèse de Paris) répond à différentes objections entendues depuis la publication du Motu Proprio Traditionis Custodes. Le Père Maisonneuve est ermite et prêtre de rite byzantin.
Tout d’abord, il n’est pas vrai que le rite ancien soit seulement ancien : il est aussi et surtout toujours nouveau, d’une fraîcheur inépuisable, et encore plus lorsqu’il se pare des joyaux mystiques dont providentiellement s’est faite porteuse la langue latine au cours de deux millénaires. A propos du latin, on prend les choses à l’envers lorsqu’on le concède à condition que ce soit dans le nouvel ordo. La vraie concession serait de permettre les langues vernaculaires, dans des situations données dûment discernées et pour le plus grand bien des fidèles, dans tout ou partie de l’ordo traditionnel, à condition qu’on n’en tire pas prétexte pour éradiquer à terme le latin, patrimoine vivant de l’humanité comme de l’Église. Il est temps d’en prendre acte : le latin n’a jamais été une langue morte, aujourd’hui moins que jamais, et souvent dans des espaces culturels indépendants de l’Église. Tout comme le chant dit grégorien, le latin, de son côté, jouit d’un regain de faveur qu’on n’imagine pas.