Les fidèles parisiens de Notre Dame du Travail, Saint Georges de la Villette et autres lieux, auxquels Mgr Aupetit a retiré leurs messes traditionnelles sous prétexte d’évangéliser les périphéries, et qui se battent pour leur rétablissement, communiquent :
“Certes, la messe romaine dite à tort tridentine est fort ancienne. L’ensemble de sa forme telle que nous la connaissons était déjà établie au XIe siècle, à l’époque de la réforme grégorienne. Mille ans d’âge, ce n’est pas si mal. Quant à sa colonne vertébrale, structure, grandes oraisons, préfaces, elle est bien plus ancienne encore. Et son canon, règle de foi eucharistique, la plus ancienne des prières eucharistiques aujourd’hui en vigueur (plus personne ne défend plus aujourd’hui la IIème prière eucharistique du missel de Paul VI comme témoin fiable de la Tradition d’Hippolyte), canon qui était attesté à la fin IVe siècle et qui date sans doute pour l’essentiel du moment où Rome s’est mise à prier en latin, à savoir au IIIe siècle.
Mais cette messe si vénérable par son ancienneté et sa sûreté doctrinale est aussi « la messe de l’avenir », comme l’écrit le P. Jean-Paul Maisonneuve dans le dernier numéro de Catholica (été-automne 2023, pp. 81-84). « Les dernières restrictions promulguées envers la forme dite extraordinaire de notre liturgie, remarque-t-il, s’inscrivent dans une ligne volontariste et quasi brutale intrinsèque à l’esprit de réforme qui a caractérisé la prétendue pastorale au dernier concile. » Le but était de faire du nouveau, adapté à notre époque. Or ce nouveau, cinquante ans après, a mal vieilli, mais encore, « il n’est pas vrai que le rite ancien soit seulement ancien : il est aussi et surtout toujours nouveau, d’une fraîcheur inépuisable, et encore plus lorsqu’il se pare des joyaux mystiques dont providentiellement s’est faite porteuse la langue latine au cours de deux millénaires. »
Le P. Maisonneuve ajoute une remarque, souvent faite à l’époque de l’imposition du nouvel ordo par les défenseurs de l’ancien, Jean Madiran, Louis Salleron… et même par Mgr Marcel Lefebvre ! : nous préfèrerions la messe traditionnelle en français plutôt que la nouvelle en latin. On nous propose en effet, aujourd’hui comme hier, la célébration du NOM en latin, mais cela ne nous intéresse pas, car c’est la matière du NOM que nous refusons ; en revanche, nous accepterions que l’on nous permît le VOM avec de larges plages de langue vernaculaire, à condition que ce ne soit pas un prétexte pour éradiquer à terme le latin, comme le chant grégorien. D’ailleurs, remarque Jean-Paul Maisonneuve, « le latin n’a jamais été une langue morte, aujourd’hui moins que jamais, et souvent dans des espaces culturels indépendants de l’Église. »
Et il propose de retourner « naturellement, charitablement et intelligemment » la situation : on voudrait aujourd’hui nous concéder le VOM en nous habituant peu à peu au NOM, alors qu’il conviendrait au contraire de permettre dans les paroisses ordinaires « au peuple fidèle, dans un processus graduel, de manifester à la longue son besoins d’une liturgie vraiment liturgique – entendons par là : nettoyée des formes séculières d’une pseudo-ritualité très middle class, [… ] sauve d’approximations théologiques, imprégnée de part en part de sacralité authentiquement chrétienne. »
Car de notre liturgie latine traditionnelle on peut affirmer qu’elle est, comme on le dit de la liturgie byzantine, « le ciel sur la terre, ou plus exactement la terre transportée au ciel », elle qui n’a rien en elle de ce « didactisme tout à la fois glaçant et desséchant » du nouvel ordo, « que s’efforce en vain de compenser une certaine esthétique aussi moralisante qu’édulcorante. »
Nous lutterons donc sans nous lasser pour que soit respectée la liberté de célébrer la messe tridentine, une messe toujours jeune et fraîche, assurés que nous sommes de préparer en cela l’avenir du catholicisme. C’est aussi le sens de la récitation de nos chapelets des mercredis, à 17h à Saint-Georges de La Villette et tous les jours ouvrés, de lundi à vendredi, en face des bureaux de l’administration diocésaine, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de 13h à 13h 30.
J’assiste tous les week end à la messe sous forme extraordinaire et j’ai du mal à comprendre le “combat”. Est-ce que c’est au fidèle de choisir la forme de la messe ou à l’église (qui nous a été donné par le Christ) ?
Il faudrait le courage de se tourner vers ceux qui ont “gardé les paroles de la Vie Éternelle”.
Ils sont nombreux et fort bien desservis en messes traditionnelles, et enseignés par la doctrine entière et immuable.
Ils ont même de plus en plus d’écoles remarquables.
Ils ont 650 prêtres et 4 séminaires.
Ils ont été les bénéficiaires de la résistance sainte et inspirée d’un archevêque guidé par l’Esprit Saint, et qui avait toujours gardé l’esprit missionnaire.
Cher Christian,
Je pense qu’il est grand moment de stopper les “délires” ! 😂😂
Nous n’acceptons et n’accepterons pas le remplacement du latin par une once de vernaculaire dans le déroulement de la sainte Messe. C’est un compromis de singes, le début de l’inacceptable convergence contre ce que vous, ce que nous
dénoncons : la prétendue “messe” moderniste, indult de la réforme de 1969, les dérivent pastorales, doctrinales celles qui a introduit la décadence de la pratique, de la transmission de la Foi, des vocations religieuses et plongée l’église dans cette période de cloaque d’impuretés, jusqu’à la négation de la Sainte Trinité, comme du sacrifice de La Croix. (Nouveaux faux dogmes distillés par les pseudos théologiens laïcs hérétiques : les époux Weider, James Alison et consorts….)
L’homogénéité de la sainte Messe Romaine ne doit pas être et ne peut pas être désarticulée, certes l’épître et l’évangile peuvent être lus en vernaculaire : mais après avoir été chanté en latin à l’autel du saint Sacrifice Eucharistique propitiatoire.
D’expérience la meilleure façon étant celle de l’ICRSP qui les traduit en chaire. Moment unique ou le vernaculaire prendrait sens uniquement par la prédication qui l’utilise. Nous remarquons déjà beaucoup trop de prêtres qui dérivent et s’arrogent la liberté de supprimer la langue universelle de l’église Romaine, par exemple pour l’épître, concédant ainsi aux destructeurs une parcelle de trop. Ce sujet sera abordé en toute bienséance et bienveillance avec certains supérieurs.
Votre rôle, du moins celui que nous entendons vous laisser jouer, – car vous êtes en quelque sorte mandaté par les fidèles – c’est bien de maintenir coûte que coûte l’homogénéité du “bloc” Liturgique, face au relativisme des idéologues modernistes à la petite semaine, qui pour un certain nombre importants ne sont plus Catholiques particulièrement dans les sphères d’un “haut clergé” aux portes de l’hérésie – Je pèse mes mots – et je ne pense pas uniquement à ce pitre d’Aveline !!
Nous ne sommes plus en Paix, mais en guerre finalement relancée non point contre nous, ce combat n’étant pas purement humain. Il ne peut accepter quelques accommodements, dont nous connaissons tous la finalité, celle des petits pas, par petit pas. La négociation est l’arme des faibles en ces matières.
Les fidèles attendent que vous retrouviez en quelque sorte la raison !
Réponse à “un fidèle”. La messe n’est pas une question de sensibilité mais de doctrine. Il faut garder la messe de toujours car elle est la messe catholique. Au contraire la nouvelle messe a été inventée pour plaire aux protestants. Cette nouvelle messe est infestée de protestantisme. Lisez le bref examen critique des cardinaux Ottaviani et Bacci.
M Bainville Si vous faites allusion à la Fraternité St Pie X je précise qu’elle a 700 prêtres et 5 séminaires.
Il y a aussi les soeurs , les oblates et les frères.
– Les persécutions contre les catholiques sont en augmentations dans le monde,
– Des régimes totalitaires exercent pressions et persécutions,
– Crimes de haine anti chrétiens en Europe …
Si ce dernier rapport révèle « un climat d’impunité mondial inédit »
… C’est un constat que rien ne va freiner …
Malgré l’ambiance démoniaque,
les catholiques vont continuer à prier, garder le Saint sacrifice de la messe et la foi, pour les familles et les enfants, pour l’amour du Christ et de son Église.
C’est bien un combat héroïque contre les mauvais de tous poils, comme au temps du Christ.