Le dernier numéro de la revue Catholica (Automne-Hiver 2025, n°161) vient de paraître. Au sommaire : la déconstruction de la famille, les 1700è anniversaire du concile de Nicée ou encore le centenaire de l’encyclique Quas Primas.
Extrait de la conclusion de l’article « 1700 ans après Nicée : quelques leçons du concile » (Abbé Pierre-Marie Berthe, FSSPX)
D’emblée, le premier concile oecuménique paraît relever d’un temps bien lointain. Les actes du concile n’existent pas. Un empereur convoque le concile où le pape est absent. L’Église universelle est représentée par des évêques en majorité orientaux. Le vocabulaire théologique n’est pas encore fixé. Et pourtant le concile de Nicée reste d’une grande actualité. La profession de foi ratifiée par les pères énonce une vérité fondamentale sur l’identité du Fils de Dieu, qui résonne toujours dans le Credo. L’assemblée traite de questions, comme la date de Pâques et le célibat des prêtres, qui s’avèrent encore débattues aujourd’hui.
Surtout, l’après-concile révèle combien des énoncés dogmatiques d’une éblouissante vérité peuvent susciter objections, rejet et résistance dans le corps épiscopal.
L’histoire est maîtresse de vie. Elle éclaire des sujets complexes, met en garde contre des pièges, propose des solutions. Assurément, le concile convoqué par Constantin en 325 parle à notre époque marquée par le relativisme et le désenchantement. Nicée invite à prendre au sérieux les menaces qui pèsent sur la foi de l’Église, à redécouvrir la cohérence de la doctrine catholique, à expliquer les dogmes plutôt qu’à les réécrire. De surcroît, le concile offre une leçon d’espérance à tous ceux qui édifient le royaume de Jésus, mais ne voient guère leur activité couronnée de résultats. « Si la construction doctrinale de Nicée a pu devenir, pour toujours, le patrimoine commun des Églises, d’Orient aussi bien que d’Occident », c’est grâce au concile de Constantinople (381) préparé par un important travail théologique et la prière de l’Église. « Autre est celui qui sème, autre celui qui moissonne » (Jn 4, 37).
D’emblée, le premier concile oecuménique paraît relever d’un temps bien lointain. Les actes du concile n’existent pas. Un empereur convoque le concile où le pape est absent. L’Église universelle est représentée par des évêques en majorité orientaux. Le vocabulaire théologique n’est pas encore fixé. Et pourtant le concile de Nicée reste d’une grande actualité. La profession de foi ratifiée par les pères énonce une vérité fondamentale sur l’identité du Fils de Dieu, qui résonne toujours dans le Credo. L’assemblée traite de questions, comme la date de Pâques et le célibat des prêtres, qui s’avèrent encore débattues aujourd’hui.
