L’on nous informe que l’ex abbé Jean-Claude Mercier, renvoyé de l’état clérical dans le diocèse de Tarbes et excommunié, a été placé en garde à vue ce 10 juillet.
Une enquête avait été ouverte l’automne 2021 pour abus, suite à un signalement adressé par le président de la CIASE lui même au procureur de Tarbes. Depuis, la justice se hâte lentement, bien qu’un enquêteur privé local ait recueilli des aveux de témoins et de victimes d’abus qu’il a enregistré – il a fallu un an à la gendarmerie pour l’auditionner.
Cependant il y a de nombreuses interférences extérieures qui tentent de s’imposer aux autorités ou aux principes du droit, et jadis aux autorités ecclésiastiques – comme assez souvent, hélas, dans le sud-ouest français.
Dans ces conditions il est difficile de comprendre pourquoi le collège public Mendès France de Vic-en-Bigorre a organisé, au sein de la structure gérée par l’ex-religieux, deux sorties scolaires de ses élèves les 12 et 15 mai derniers…
Selon nos informations, ni les élèves, ni leurs parents n’étaient informés du contexte judiciaire autour de l’ex religieux. Du reste, informé dès le 12 mai, le proviseur du collège a maintenu le déplacement de ses élèves à Tarasteix le lundi suivant – ce qui a été constaté sur place.
L’on apprend qu’aujourd’hui sept personnes mettent en cause l’ex religieux pour abus, qu’ils ont subi pour la plupart lorsqu’ils étaient mineurs. Une partie des faits révélés aux forces de l’ordre ne sont pas prescrits et datent de 2006, affirme la nouvelle procureure de la République – selon nos informations, il existe des faits plus récents. Deux autres victimes potentielles ont été identifiées et doivent encore être entendues.