Il se dit que face aux abus, la justice canonique existe, et même dernièrement, un tribunal pénal canonique national a été créé, avec ses insuffisances néanmoins. Néanmoins, la justice canonique, qui peut être aussi utilisée en des délais records pour satisfaire à des exigences parfois extérieures à l’Eglise, peut connaître d’inexplicables retards et lenteurs, très pénibles pour les victimes. Voici une affaire en cours, parmi tant d’autres, dans le Midi, que nous envoie un de nos lecteurs.
“En 2019, quelques jours avant Pâques un curé de cathédrale, ex-recteur de sanctuaire dans le Sud-Ouest, ordonné pour ce même diocèse en 1998, a été démis de sa charge par son évêque. Onze mois plus tard, dans une église de la ville qui est le siège de l’évêché, un prêtre a donné aux paroissiens à l’entrée en Carême des précisions – l’instruction d’un procès canonique avait été commencée, et le dossier envoyé à Rome – l’évêque voulait gérer le cas en interne, mais, au vu de l’étendue et de la gravité des faits, Rome a insisté sur un procès canonique en bonne et due forme.
Trois ans plus tard, le jugement n’a pas encore été rendu – l’instruction a tant duré que le premier promoteur de justice est décédé en décembre 2022, un second, un dominicain originaire d’Afrique a été nommé, mais il n’est pas toujours présent en France, et il a du de nouveau prendre connaissance de tout le dossier. Il a cependant rendu ses conclusions.
Il y a eu des interférences extérieures à l’Eglise – dans le sud-ouest, c’est assez typique, même si on peut s’étonner que des artisans du bâtiment s’intéressent tant aux affaires ecclésiastiques. L’ex curé de cathédrale a été renvoyé dans sa famille, puis s’est retrouvé dans une paroisse d’un autre diocèse du sud-ouest, où il lui arrive – rarement nous dit-on – de prononcer l’homélie et de concélébrer même si les dispositions conservatoires le lui interdiraient. Et puis un clerc qui fait l’objet d’un procès canonique qui est amené à donner des leçons à des fidèles, ce serait cocasse si ce n’était pas si triste. Il est question de l’expédier au diocèse des armées, avec ou sans sa péniche… [Ledit diocèse par la voix de son vicaire général affirme vigoureusement que “cette éventualité est exclue“. Dont acte. Il n’y aura donc pas de péniche armée]
Quant aux victimes, elles attendent que l’Eglise leur rende justice, et elles trouvent le temps long.
Aux dernières nouvelles, l’archevêque de cette province du sud-ouest, récemment arrivé de Rhône-Alpes, s’est montré très étonné de toutes ces pertes de temps et a insisté auprès de ses interlocuteurs pour que le procès canonique aille à son terme. Quatre ans après les faits, il serait peut-être temps“…
Un curé qui a bien berné son monde y compris chez les tradis.
Il n’est pas le seul, un de ses confrères ,débarqué de sa paroisse située sur la côte Atlantique deux ans auparavant , est aussi un beau cas d’école !
Dans le diocèse de Strasbourg, plusieurs prêtres aux comportements douteux poursuivent leurs actions dites “pastorales” comme si de rien n’était. Ce vaste diocèse concordataire est actuellement sans évêque, ce qui ne change pas grand-chose dans le paysage paroissial ordinaire et laisse les fidèles – dont le nombre s’effondre – dans une totale indifférence.
C est inouie que quelqu’un sous le coup d accusations si graves puisse prêcher. Quel mépris envers l Église et envers son évêque…Et en plus on le laisse faire. Vivement qu une sentence soit enfin prononcée et qu on sache à quoi s en tenir
Adrien