Les fidèles auxquels Mgr Aupetit a retiré leurs messes, à Notre-Dame du Travail ou Saint-Georges de la Villette, tout en parlant d’évangéliser les périphéries et de faire de l’église une start-up, et qui se mobilisent en semaine à Paris devant l’archevêché, abordent les chiffres catastrophiques des ordinations diocésaines en 2023 et le passage de Mgr Schneider par Paris :
“La Conférence des Évêques de France vient de publier les chiffres – très mauvais – des ordinations en France pour 2023. Le décompte donne 88 prêtres ordonnés. Encore faut-il remarquer que ce chiffre inclut 18 religieux, dont certains (carmes, bénédictins) ne rendent aucun service diocésain. En fait, les diocésains « purs » sont 56. C’est dire la grande misère de ce qui reste de séminaires en France, cependant que la Communauté Saint-Martin a produit 7 prêtres. On remarquera qu’à ce bas niveau de chiffres, il eût été bienvenu de pouvoir ajouter les 4 ordinations qui n’ont pas eu lieu dans le diocèse de Fréjus-Toulon.
Cela faisait dix ans que le nombre d’ordinations n’était pas descendu en dessous de 100, depuis 2013 précisément, où on avait décompté 90 ordinations. Depuis, le nombre semblait se maintenir autour de 120 depuis presque une dizaine d’années (la CEF ayant d’ailleurs pris l’habitude d’y intégrer les prêtres de la Communauté Saint-Martin et quelques prêtres traditionalistes), avec quelques hausses notamment en 2014 (140 prêtres) et en 2021 (130 prêtres). On est aujourd’hui plus bas qu’en 2013. La surprise est rude.
Ces chiffres intègrent les cinq prêtres français ordonnés pour la Fraternité Saint-Pierre. Riposte catholique (Effondrement des ordinations sacerdotales en France) fait justement remarquer que les prêtres ordonnés par l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre, par l’Institut du Bon Pasteur, par la Fraternité Saint-Pie-X et par la Résistance ne sont en revanche pas indiqués. Tous les chiffres ne sont pas encore connus pour ces communautés, mais le total des prêtres traditionnels français ordonnés pourrait représenter au moins 15% de l’ensemble des prêtres ordonnés cette année en France (plus, si on ne comptait pas dans les ordonnés les religieux « purs », sans service dans les paroisses ou dans l’équivalent de paroisses).
Si donc, on devait donner une appréciation à la messe traditionnelle, ce serait : « Résultats très satisfaisants, mais peut mieux faire ! » On dit en effet habituellement que la proportion entre les fidèles traditionnels et les prêtres qu’ils « engendrent » est la même que celle entre fidèles des paroisses et prêtres ordonnés… avant le Concile. Ce qui n’était pas mal, mais n’atteignait pas les chiffres qu’on relevait jadis dans les provinces de chrétienté, Bretagne, Aveyron, Pays Basque. En somme, tout se passe comme si, pour les fidèles traditionnels, la révolution de la fin des années 60 du XXe siècle n’avait pas eu lieu.
J’ajoute ce beau témoignage qu’on m’a rapporté, donné par Mgr Athanasius Schneider, de passage à Paris, dans un repas organisé par Renaissance catholique. Mgr Schneider racontait qu’un de ses amis, évêque au Kazakhstan, était homme d’excellent doctrine mais n’avait jamais célébré la messe traditionnelle. Mais un jour, tout heureux, l’évêque en question téléphona à Mgr Schneider pour lui apprendre une « bonne nouvelle » : il avait célébré la messe ancienne. Et de lui donner son appréciation : « Entre la messe ancienne et la messe nouvelle, la différence est entre le ciel et la terre ». Ce qui me rappelle ce mot d’un jeune prêtre parisien : « Je ne veux pas apprendre à dire la messe traditionnelle, parce que sinon je ne dirais plus que celle-là ! »
Cette messe, on ne nous l’enlèvera pas ! Cette messe, on nous la rendra quand on nous l’a enlevée ! C’est bien pourquoi nous demandons que nos pasteurs nous la restitue dans les lieux où ils l’ont supprimée en priant la Sainte Vierge par nos chapelets, tous les mercredis, à 17h à Saint-Georges de La Villette, tous les dimanches à 18h15 devant Notre-Dame du Travail, et tous les jours ouvrés, de lundi à vendredi, en face des bureaux de l’administration diocésaine, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, de 13h à 13h 30.
L’Eglise ne se relèvera pas des ruines du Concile, mais d’un retour à qu’elle n’a jamais cessé d’être depuis deux mille ans, ancrée dans la Tradition de toujours.
Les chiffres sont là, qui ne mentent pas mais que la hiérarchie actuelle feint d’ignorer, célébrant béatement et inlassablement les fruits pourris du Concile.
Ces épiscopes seraient dans une entreprise , vu leurs résultats, ils pointeraient au chomage car incapables de rendre l’entreprise florissante et ils ne se posent même la question de savoir pourquoi on en est arrivé là tellement ils sont accrochés à leur idéologie
Il serait intéressant de comparer avec les ordinations tout-à-fait valables au regard du droit canon de la FFPX