Le 22 mai avait lieu la 77e assemblée plénière des évêques d’Italie, au Vatican rassemblant le pape François et les quelques 200 évêques qui composent la Conférence épiscopale italienne (CEI). Cette réunion à huis clos, du 22 au 25 mai, a connu une ambiance lourde, faite de reproches du Saint-Père, et de résistances par rapport au synode. Le pape a rappelé aux évêque qu’un changement de mentalité est nécessaire et leur a demandé d’adopter « un nouveau style », en référence au « chemin synodal », ainsi qu’à ne « jamais laisser tomber la charité ».
Dans son édition du 2 juin, le vaticaniste Filippo Di Giacomo livre sa version :
« Le pape François a en fait improvisé quelques réflexions que le secrétaire général de la CEI, Mgr Giuseppe Baturi, a résumées en soulignant “l’urgence d’un nouvel élan évangélisateur qui passe par un témoignage crédible”. »
Le pontife romain a littéralement « passé un savon » (sic) aux membres de la CEI, évoquant pêle-mêle leur « rapport malsain à l’argent », leur reprochant une « inaction » dans la gestion de certains séminaires jugés « excentriques et défectueux » et déplorant qu’on ne « tienne pas suffisamment compte » de ses exigences.
Le lendemain, le cardinal Matteo Zuppi – président de la CEI – présidait la séance. Il a souligné la nécessité de corriger les « excès de bureaucratie » existant au sein de l’épiscopat, se plaignant au passage de la « résistance » de nombreux prêtres diocésains par rapport au chemin synodal…
Le vaticaniste de La Repubblica souligne :
« Que le clergé soit excédé, tout le monde le sait, mais personne n’ose pointer du doigt la véritable cause. »