C’est un lecteur de La Croix (rubrique “Courrier” de l’édition du 5 mai 2023) qui réagit à la tribune du père Jean-Baptiste Nadler qui met en cause la perspective du diaconat féminin.
Commençons par le début:
certes, dans les siècles qui ont précédé le Christ et au moment où le Christ s’est incarné, la société dans laquelle il est né, était patriarcale. Mais est-ce une raison pour qu’au XXIe siècle, la société ecclésiale reste ancrée sur cette position ?
Puis le lecteur affirme quand même que
D’une part, on ne sait pas réellement si dans les premières communautés chrétiennes, il n’y avait pas des femmes en responsabilité
Donc les premiers temps de l’Eglise n’étaient pas si patriarcaux que cela ? Quelques lignes avant, on nous assurait que la société ecclésiale était “ancrée sur cette position” en raison de son caractère patriarcal.
Puis, enfin, le lecteur met en cause Vatican II:
et d’autre part, arrêtons de nous appuyer sur des textes qui ont été rédigés uniquement par des hommes, comme cela a été le cas
pour les textes de Vatican II.
Bref, 1) l’Antiquité était patriarcale; 2) non, elle ne l’était pas; 3) Vatican II est patriarcal. Comme disait Pierre Dac, tout est dans tout, et réciproquement.
Qu’attend RC pour lancer un VRAI quotidien qui nous délivre de “” la (fausse) Croix” ?
Je suis prêt à souscrire à une telle initiative ((sous conditions).
Mouais … Dans le Nouveau Testament, il n’y a que des livres rédigés par des hommes : ça devient un vrai scandale aujourd’hui, n’est-il pas vrai ? Arrêtons donc de nous appuyer dessus, là est la solution, si je crois bien comprendre.
Qu’attendre de ce canard ? La Croix a toujours adopté la pensée dominante de la hiérarchie et de l’opinion du moment. Il suffit de consulter les archives pour s’en assurer et constater que cela est incontestable ! Déjà en 1907 Léon Bloy écrivait ce diagnostic “Les Pères Augustins de lAssomption fondaient le Pèlerin prospère et la profitable Croix, pour l’avilissement irrémédiable de la pensée et du sentiment chrétiens” (Celle Qui pleure)
Mais aujourd’hui qui sont les lecteurs de la “profitable Croix” ? Les “chrétiens engagés” en voie d’extinction des paroisses ? Les communautés monastiques où la lecture de La Croix a remplacé au réfectoire celle du martyrologe “hier, le président de la CEF a rencontré les migrants….”…. Edifiant ! Ah j’oubliais il y a encore la présidente de la CORREF et ses satrapes qui lisant dans ce journal leur propre prose s’imaginent être reconnues comme “docteure” et “mère-père-géniteure.esse trans et cisgenresse” de l’Eglise !