Faute de ressources, l’évêché de Nancy a décidé de mettre en vente 100.000 euros la chapelle Notre-Dame du Fer de la commune de Chaligny. Problème – celle-ci a été construite en 1957 par des mineurs et des sidérurgistes bénévoles, qui l’ont ensuite offerte au diocèse. Les habitants refusent que le diocèse profite d’un travail fait par leurs ancêtres, et refusent que le patrimoine soit bradé.
“La mairie de Chaligny est également vent debout contre la mise en vente du lieu de culte“, expose France Bleu. “C’est difficile à admettre qu’elle soit revendue alors qu’elle a été construite bénévolement par les Chalinéens, j’ai du mal avec ça“, confie André Bagard, le maire de la commune. Mais pas le choix, répond l’Église, la paroisse n’a plus les moyens d’entretenir la Chapelle. “Avec la baisse du nombre de pratiquants et des ressources, ça devient difficile de l’entretenir, en plus, Chaligny compte déjà une autre église“, insiste le Père Jean-Michaël Munier, vicaire général du diocèse de Nancy et Toul.
La mairie souhaiterait la racheter, mais le prix proposé par l’évêché reste très haut : “face à l’intransigeance de l’Évêché, la mairie propose racheter la Chapelle pour en faire un lieu culturel. L’Église est prête à la céder 58.000 euros, une somme trop élevée pour la mairie. “On n’a pas les moyens, il faut qu’on trouve un compromis avec un prix de cession inférieur et raisonnable“, assure André Bagard”. Une réunion doit avoir lieu en juin entre le maire et le vicaire général pour tenter de trouver un accord.
Quel scandale !
Un lieu de culte construit par de valeureux chrétiens sur leur temps libre,avec leurs propres moyens, cédé au diocèse avec confiance et mis en vente par celui-ci 65 ans plus tard .
En bien des endroits ou les églises risquent fort d’être détruites ou vendues en grand nombre,le scénario est le même, ce sont les fidèles qui ont largement financé les églises paroissiales, directement ou indirectement par leurs dons et par les finances publiques constituées par les impôts .
A qui la faute si ces sanctuaires sont délaissés en raison du manque de fidèles ,les réformes conciliaires ont très largement contribué à la désertification de nos églises, même s’il est vrai que la déchristianisation de notre pays a commencé dans les années 50, le concile n’a pas répondu aux attentes et n’a fait qu’accélérer le mouvement !