Les veilleurs qui manifestent le midi en semaine devant l’archevêché de Paris – ainsi que les fidèles qui prient pour le rétablissement des lieux et messes supprimés par Mgr Aupetit, à Saint-Georges de la Villette, Notre-Dame du Travail etc. communiquent :
“Il est de plus en plus évident que les lignes bougent dans l’Église. Au niveau très concret de nos pieuses manifestations devant les bureaux de l’archevêché, je puis vous assurer, sans évidemment donner des précisions, que ce ne sont pas seulement des laïcs qui s’arrêtent pour nous encourager, mais aussi des cols romains : « Tenez bon ! Continuez ! » Car dans ce climat ecclésiastique de faillite au point de vue moral (je ne parle pas des scandales de mœurs, mais de la manière lamentable dont ils sont traités par les hiérarques), de la foi, des vocations (trois entrées seulement dans le séminaire du diocèse de Paris en 2022, pourtant longtemps préservé), de la pratique dans les paroisses, les prêtres de la nouvelle génération se sentent très proches de nous.
Je vous citais la semaine dernière cet article du 9 avril du site de BFMTV qui constatait que le « Les traditionalistes gagnent-ils du terrain dans l’Église. » Un article de Jean-Marie Guénois, publié dans Le Figaro du 20 avril, « Comment les jeunes prêtres veulent sortir l’Église de la crise », est de même particulièrement intéressant. Il évoque l’émotion très significative provoquée dans le jeune clergé par le décès de l’abbé Cyril Gordien, curé de Saint-Dominique, dans le 14ème arrondissement, exemplaire type de « nouveau prêtre », lequel dans son testament spirituel ne mâchait pas ses mots pour dénoncer tout ce qu’il a souffert de ses confrères et de sa hiérarchie (voir la Lettre 927 bis de Paix liturgique du 23 mars 2023).
J.-M. Guénois a interrogé 12 prêtres de moins de cinquante ans, pasteurs en tous les milieux. Je note ces indications : « Un quart, au moins, des jeunes ordonnés au sacerdoce sont plutôt de sensibilité classique, voire traditionaliste. Les fidèles de la génération 1968, plutôt progressistes, ne le comprennent pas. » Et encore, cette confidence d’un prêtre du diocèse de Cahors : « Si je ressentais un malaise aujourd’hui, il viendrait de la question liturgique. Nous étions arrivés à une situation paisible avec les prêtres traditionalistes et tout se passait bien. On peut comprendre que Rome veille à ne pas voir des chapelles particulières, mais les nouvelles restrictions nous compliquent les choses.» Allant plus loin encore, ce prêtre qui reste anonyme : « Quand nous regardons vers Rome, qui a toujours été un cap, un phare, une terre ferme, on nous dit: “On ne veut plus de prêtre comme vous.” Il faut se justifier de porter un col romain. Le pape nous donne l’impression qu’il ne nous comprend pas et qu’il ne nous aime pas. »
Le décalage s’accroit entre, d’une part, Rome et les évêques qui appliquent sa politique de répression, et d’autre part, les jeunes pasteurs et leurs fidèles. Concernant la liturgie traditionnelle, faut-il que les hiérarques soient à ce point aveuglés qu’ils puissent croire qu’elle pourra un jour disparaître et qu’il faut, au mieux, aménager sa survie nécessairement provisoire ? De quoi croyez-vous que parlent d’abord des évêques de France qui se rencontrent ? Des assemblées dominicales exsangues ? Des séminaires vides ? Non pas, mais des traditionalistes toujours plus nombreux. Quelles sont les informations venant de France qui retiennent le plus l’attention des Dicastères romains du Culte divin, des Évêques, du Clergé ? Celles concernant la « traditionalisation » du clergé.
Avant Summorum Pontificum, célébrant la messe traditionnelle à Sainte-Marie-Majeure, le 24 mai 2003, le cardinal Castrillón affirmait : « L’ancien rite romain conserve donc dans l’Eglise son droit de citoyenneté au sein de la multiformité des rites catholiques tant latins qu’orientaux. » Après Traditionis custodes, c’est toujours aussi vrai, et même plus encore dans la mesure où la reprise de la persécution a souligné l’importance cet ancien rite romain. Je le répète les temps mûrissent : une nouvelle génération sacerdotale, très motivée, lui ouvre les portes et s’appuie sur lui.
C’est aussi à son intention que nous disons le chapelet le mercredi, à 17h à Saint-Georges de La Villette, tous les dimanches, à 18h devant Notre-Dame du Travail, et devant les bureaux de l’archevêché, 10 rue du Cloître-Notre-Dame, du lundi au vendredi, de 13h à 13h 30“.
Le prêtre du diocèse de Cahors qui s’exprime n’est autre que le recteur des sanctuaires de Rocamadour.
Le retour en grâce de la liturgie traditionnelle dans le clergé n’est pas nouveau. Une enquête de 1996 indiquait que 67% des séminaristes venaient d’un certain mouvement scout réputé conservateur. La génération JP2 et B16 est bien présente, et ne comprend pas la hargne contre le latin. La persécution générée par Traditionis Custodes (TC) & suivants n’a fait qu’accélérer et renforcer une dynamique plus profonde et plus ancienne. Il était déjà révélateur de voir combien peu d’évêques en France appliquaient TC.
Sans doute des messes en français continuernt-elles d’être célébrées un temps pour apaiser les vieux, mais les heures du nouvel ordo, dans son esprit plus que dans sa forme, sont comptées.
Je crois vraiemnt que c’est un problème d’esprit pus que de forme : entre les tradis durs et les lecteurs de Golias, il y a la foule de ceux qui s’accomodent de tel ou tel rite, pourvu qu’il soit porteur de ‘lamour de Dieu et accompli avec humilité, dignité, simplicité et beauté. Un certain clan de corrompus et d’apostats a fait d’une certaine conception de la messe en français son drapeau : ils couleront ensemble, et ne seront pas beaucoup pleurés.
L’Eglise catholique admet – et à juste titre – les rites orientaux, nombreux, mais voudrait éliminer l’ancien rite romain, qui est celui de ma jeunesse et de mon entrée dans l’Eglise. A côté de cela, aucune fermeté quand il s’agit d’interdire et de condamner les délires sociétaux modernes (bénédiction des “unions” homosexuelles, ordination des femmes, etc …) Il paraît que le pape n’a pas peur du schisme…
Merci de toutes ces informations ça remonte le moral !
C’est encourageant pour tous nos prêtres,
La foi, le bon sens et la justice !
Pour la vie et le véritable amour du Christ et de son Église,
La Messe catholique traditionnelle.
Et les nombreux rites orientaux sont très anciens, notamment le rite byzantin. Dans ce rite, suivi par plusieurs millions de catholiques , le prêtre prie tourné vers Dieu et, qui plus est, caché régulièrement du regard des fidèles (qui en outre ne chantent pas) par une iconostase…. Et tout cela ne pose pas de problème à Rome. Serait-ce en raison de la présence d’un clergé marié dans ces traditions que ces rites portant très clericaux et sacralisés trouvent grâce auprès du pontife actuel ?
Non seulement le Vatican veut éliminer le rite tridentin multiséculaire et universel, mais il en crée de nouveaux: Il y a quelques mois un rite congolais et plus récemment un rite mexicain imprégné de culture Maya, historiquement réputée pour ses sacrifices humains.
On est en plein délire !
En pleine “désorientation diabolique” comme le disait soeur Lucie.