Théologienne bien en vue dans certains médias “cathos”, Anne-Marie Pelletier a de drôles de vues sur la chasteté et sur la pureté. Elle souhaite “réinterroger” ces concepts, comme celui de virginité, dont la défense relèverait d’un “schéma patriarcal”. C’est en effet ce que l’on peut lire dans un article publié sur le site de RCF faisant état d’une émission avec Anne-Marie Pelletier.
Anne-Marie Pelletier n’aime pas la virginité
Il y a cette pique contre la virginité,
Également très ancrée dans le catholicisme, la célébration de la virginité. Pendant des siècles, la virginité de la femme a été considérée comme l’état le plus enviable et le plus respectable. Elle continue à être valorisée dans l’Église. “Cela nous confronte à des choses très profondément ancrées dans les cultures patriarcales, à ce contrôle que les hommes exercent ou sont censés exercer ou veulent exercer sur le corps des femmes.”
La virginité de Marie soupçonnée d’un “emballement de l’imaginaire”
Et aussi cette “réinterrogation” d’un “imaginaire” autour de la virginité de Marie: il y aurait donc un “emballement” de l’imaginaire. On aimerait bien savoir plus.
De même il y a “tout un imaginaire” autour de la virginité de Marie, “qu’il faut aujourd’hui réinterroger”. “À titre vraiment personnel, confie la théologienne, j’ai le sentiment d’un certain emballement de l’imaginaire.”
Un peu facile – et même mesquin – pour traiter la piété constante des fidèles dans l’histoire.
Une mise en cause du célibat
Une pique aussi contre le célibat
Ainsi, au cours de l’histoire de l’Église, on a mis l’accent sur la virginité comme synonyme d’intégrité physique, et la corrélation s’est imposée entre sainteté et célibat. “L’histoire premiers siècles dans le christianisme, ça va être un renoncement progressif à la chair”, comme le dit Anne-Marie Pelletier d’après le titre de l’ouvrage de Peter Brown, “Le renoncement à la chair” (éd. Gallimard, 1995). Et ce qui a concerné les femmes a été transposé aux hommes. C’est autour du XIe siècle que le célibat des prêtres s’est imposé, sans doute renforcé par le fait que Jésus n’était pas marié.
Précision: affirmer que le célibat des prêtres a été imposé au XIe siècle est une imposture. Dans l’Antiquité, la continence est déjà imposée au clergé: le fait d’être marié avant l’ordination conduit à une séparation de lit et de toi. On pourrait, par exemple, relire Grégoire de Tours sur cette exigence.
Pourtant, le canon 33 du concile d’Elvire qui s’est tenu en 305 (ou en 306) est clair:
Il a été décidé de façon générale l’interdiction suivante aux évêques, aux prêtres et aux diacres, ainsi qu’à tous les clercs qui exercent un ministère: qu’ils s’abstiennent de leur épouse et n’engendrent pas d’enfants; ceux qui l’auront fait devront être éloignés de l’état clérical
Célibat synonyme de sainteté ? Anne-Marie Pelletier attaque Vatican II
Autre affirmation étrange dans cet article: “la corrélation (…) imposée entre sainteté et célibat”. Au fait, il semble que l’on a continué à canoniser des personnes mariées tout au long de l’histoire de l’Eglise.
En quoi la continence ou le célibat sont-ils des problèmes, voire des déviations, comme l’insinue Anne-Marie Pelletier ?
On pourrait citer ces extraits de Vatican II ? Comme le décret Perfectae Caritate:
Que les religieux donc, soucieux de la fidélité à leur profession, croient aux paroles du Seigneur et, confiants dans le secours de Dieu, qu’ils ne présument pas de leurs forces et pratiquent la mortification et la maîtrise des sens. Qu’ils ne négligent pas non plus les moyens naturels propices à la santé de l’âme et du corps. De cette façon, ils ne se laisseront pas émouvoir par les fausses théories qui présentent la continence parfaite comme impossible ou nuisible à l’épanouissement humain ; et, comme par un instinct spirituel, ils repousseront tout ce qui peut mettre en péril la chasteté. Tous se souviendront, surtout les supérieurs, que cette vertu se garde plus facilement lorsqu’il y a entre les membres des instituts une véritable charité fraternelle dans la vie commune.
Ou le décret Optatam Totius sur la formation des prêtres du 28 octobre 1965, qui rappelle aux séminaristes la prééminence de la virginité consacrée au Christ:
Les séminaristes doivent avoir une connaissance exacte des devoirs et de la dignité du mariage chrétien, qui représente l’amour du Christ et de l’Église (cf. Ep 5, 32s). Ils doivent percevoir aussi la supériorité de la virginité consacrée au Christ de manière à se livrer au Seigneur en un don total du corps et de l’âme, par un choix magnanime et mûrement délibéré.
Le Martyrologe romain indique qu’hier, lors du Vendredi de Pâques, sainte Tomaïde, est célébrée comme
martyre pour avoir refusé les désirs impudiques de son beau-père.
Faut-il affirmer que le refus des péchés de la chair est le fruit d’une culture “patriarcale” ?
Ce que pense cette dame (qualifiée de “théologienne”???) en contradiction radicale avec l’enseignement constant du Magistère de l’Eglise et des saints et Docteurs Catholiques n’a rigoureusement aucun intérêt. Qu’on nous rende les saints! Assez d’entendre parler les pervers.
Cette dame théologienne fait partie de toute une kyrielle de théologiens en chambre, réfléchissant dans leurs cercles universitaires fermés mais influents sur les étudiants qu’ils forment et les lecteurs des revues bien en vues; on les porte au pinacle comme de nouveaux ” docteurs de l’Eglise.”
La parole de l’Eglise et son expérience de sagesse séculaire ne les intéressent pas. On a un exemplaire de leur mépris pour le message de l’Eglise, en contradiction avec l’enseignement du Concile V2 comme le montre clairement les citations de celui-ci sur le sujet. Pour eux , l’enseignement conciliaire est largement dépassé, passons à un nouveau paradigme.
Cette femme est qualifiée de “théologienne”??? alors je suis Pape !!!! pas étonnant que l Eglise va si mal avec des pseudo théologiens qui la saborde de l intérieure