Tribune de Mgr Bruno Feillet, évêque de Séez, Président du Conseil Famille et Société de la Conférence des Evêques de France, et Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, Membre du Conseil Permanent de la Conférence des Evêques de France, dans La Croix :
Il y a plusieurs mois, 400 jeunes catholiques interpellaient vivement les évêques de France sur un grand projet de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie, un oléoduc chauffé de 1 400 km : l’Eastern African Crude Oil Pipeline (Eacop).
Ces jeunes, désireux, au nom de l’ardeur de leur foi, de mettre en œuvre aussi authentiquement que possible les recommandations des encycliques Laudato si’et Fratelli tutti, nous invitaient à dénoncer avec eux la mise en péril de « la riche biodiversité du parc de Murchison Falls », le déplacement de plus de cent mille personnes « contraintes d’abandonner l’agriculture vivrière » sur le tracé du pipeline, une complicité inacceptable avec « la corruption du régime dictatorial » local et, plus largement, un nouveau renforcement de « notre dépendance aux énergies fossiles, alors que la trajectoire de réchauffement climatique que nous empruntons » est de plus en plus inquiétante.
Nous prenons cette interpellation très au sérieux. Dans notre déclaration préélectorale de janvier 2022, « L’espérance ne déçoit pas », nous affirmions déjà :
« La crise climatique qui menace la vie sur notre planète appelle une transformation écologique. (…) Au moment où les élections offrent la possibilité de définir un nouveau projet collectif, il doit être clair qu’il ne suffit pas d’améliorer notre système de production et notre manière de consommer : il s’agit de travailler à les transformer profondément pour chercher comment produire ce dont nous avons besoin sans pour autant encombrer la terre de déchets ni épuiser ses ressources au risque d’en priver les générations à venir. Nos responsables économiques, industriels, agricoles et politiques doivent nous aider à oser cette transition. Ils ont commencé de la faire mais la décennie qui vient doit être une décennie de changements décisifs. »
En matière de bioéthique comme en matière d’éthique écologique, notre manière d’intervenir dans les débats publics consiste à interpeller et éclairer les consciences, à temps et à contretemps, mais sans attaquer nommément les personnes ou les entreprises. D’autres modes d’interpellation et d’action sont légitimes de la part des fidèles laïcs, à condition qu’ils demeurent non-violents et ouverts à la discussion.
Une écologie authentiquement intégrale et humaine passe en effet par cette éthique, cette écologie de la discussion. Ainsi le processus « Église verte », dans lequel beaucoup de diocèses et institutions chrétiennes sont engagés, intègre-t-il dans son échelle de mise en œuvre aussi bien des critères écologiques au sens strict que des points d’attention à la qualité des relations humaines.
Le dialogue engagé tant avec certains signataires de l’interpellation des évêques qu’avec certains responsables de TotalEnergies manifeste que s’affrontent en réalité deux modèles : un modèle de transition, celui de TotalEnergies, qui s’affirme aujourd’hui très engagé dans le développement durable, comme l’atteste le pluriel final de son nouveau nom ; un modèle de rupture avec les énergies fossiles, défendu par les militants de Laudato si’, pour qui il est urgent de prendre plus réellement en compte la perspective dramatique d’un réchauffement climatique accéléré, qui sera sans tarder gravement pénalisant pour toutes les populations, les plus pauvres en particulier.
Les tenants de ces deux modèles ont un devoir de sincérité. Pour TotalEnergies, le développement durable ne peut pas être seulement une posture, comme le redoutent voire le dénoncent certains militants. Pour ces derniers, le refus de tout nouveau projet lié aux énergies fossiles doit correspondre à un choix résolu de sobriété, ce qui est souvent le cas. Comme évêques, nous avons à encourager ce travail de vérité et à continuer d’engager nos communautés sur le chemin d’une sobriété non seulement écologique mais aussi, et surtout, providentiellement évangélique.
Comment aller plus loin dans notre engagement pour « la maison commune » ? Si un accord ne semble pas immédiatement envisageable entre les tenants des énergies fossiles, à bien des égards soutenus par les pouvoirs publics, et les militants intransigeants de la rupture avec ces énergies fossiles, un dialogue libre, tonique mais respectueux, doit pouvoir se poursuivre, pour préciser encore les points de désaccord et les travailler. Au-delà de démarches médiatiques, judiciaires ou militantes à propos de tel ou tel projet particulier, c’est la question énergétique dans sa complexité et sa globalité qui doit être plus intensément discutée avec l’ensemble de la société civile.
Évêques, nous acceptons de nous laisser stimuler et déplacer par des interpellations militantes enracinées dans la foi et l’enseignement de Laudato si’. Nous encourageons vivement les acteurs politiques et économiques à aller plus vite et plus loin sur le chemin du développement durable. En collaboration avec les épiscopats locaux et le Saint-Siège, nous sommes prêts à favoriser un dialogue plus exigeant et constructif entre tous. Dans la lumière de Pâques, nous croyons qu’une logique de lucidité et de paix peut l’emporter et nous souhaitons y contribuer.
Q est ce que viennent faire les évêques dans cette affaire ???? A en croire l’article…L’Eglise conciliaire est bien l Eglise de la Pachamama et du monde mais pas celle de Dieu
Qu’en pensent les populations concernées? Car après tout il s’agit du développement de leur pays auquel ils ont droit.
Il faut absolument tirer dans les pattes de cette brillante entreprise française Les Russes et les Chinois n en demandent pas tant
Est-ce de la compétence de nos chers évêques qui connaissent peu ou mal leur catéchisme et ne remplissent pas leur mission qui est d’annoncer la Bonne Nouvelle ?
Églises vides mais réunions nombreuses
Etc….
Cathédrales et églises vides
Lutte sans merci contre la Tradition
Hérésie de la « terre mère » et oubli du Christ
Incompétence et niveau culturel zéro
Quand on lit des livres à propos des évêques des 17ème et 18 ème siècles, on pleure devant ce désastre
Que vient faire la « lumière de Pâques » … après ce long bavardage, inutile et déplacé ? … Bergoglio leur fait perdre la boule à ces évêques !
Depuis le concile la messe catholique traditionnelle est devenue interdite et ils ont remisé le Christ et son Saint sacrifice sur une voie de garage … il est bien visible que ce n’est plus la Sainte Église Catholique et la « lumière de Pâques » qui les intéressent et les éclairent !
Effectivement nous sommes en droit de nous demander en quoi cela concerne t-il les évêques d’une Eglise à l’agonie ,une prise de parole courageuse en faveur du respect de la vie de sa conception à sa fin naturelle me semblerait adaptée à la crise spirituelle et morale que traverse l’Occident , relayer des encycliques sur l’écologie qui n’ont absolument rien à voir avec les dogmes de foi ,et l’annonce de l’Evangile ,me semble absolument inutile et totalement stupide !
Les fidèles sont des citoyens capables de s’engager pour le respect de l’environnement sans attendre que la hiérarchie ecclésiastique se prononce sur la question .
L’Eglise conciliaire ne change pas malgré les décennies ,le pape et les évêques sont toujours à la remorque d’un monde déboussolé ,dans les années 60 il fallait que l’Eglise s’engage en politique ,le salut se trouvait dans les manifs de mai 68,les prêtres ouvriers,les mouvements d’Action Catholique ,tout cela au détriment de la véritable évangélisation , de la transmission de la foi , du culte divin et des vocations sacerdotales .
Alors que l’Eglise était confrontée aux très nombreux cas d’abus sexuels au sein du clergé,ainsi qu’au grave risque de schisme consécutif au synode Allemand ,le pape actuel ne trouva rien de mieux à faire que de limiter drastiquement la liberté de culte pour les fidèles attachés à la Tradition , nous cherchons toujours le rapport entre ces crimes et la liturgie traditionnelle .
Tout cela relève d’une incapacité profonde à gouverner et diriger l’Eglise ,aussi bien de la part d’un pape malade, âgé et trop autoritaire ,que d’un épiscopat mal formé,faible et bien peu charismatique !
On s’y perd avec tous ces nouveaux cultes qui poussent comme des champignons …
Si l’Eglise verte 🤢veut des cornichons, notre Mère la Sainte Église elle, à besoin d’authentiques évêques catholiques ! Il ne faut pas confondre !
Les évêques de France feraient mieux de. s’occuper des taches auxquelles nul ne peut les remplacer à savoir le salut des âmes dans leurs diocèses où les églises se vident de prêtres et de fidèles et o les sacrements ne sont plus assurés plutôt que d’aller jouer les donneurs de leçons dans des domaines où ils n’ont ni vocation ni compétences pour intervenir et où c’est aux laïcs concernés d’agir