A l’occasion des funérailles de l’abbé Cyril Gordien, prêtre du diocèse de Paris décédé d’un cancer, dans l’église Saint-Pierre-de-Montrouge, le 20 mars, prêtres et évêques (NNSS Ulrich, Aupetit, Castet, Rougé, Marsset, Verny), ont reçu son testament spirituel. Prêtre au cœur de la souffrance.
D’une famille catholique du Sud-Ouest, l’abbé Gordien, portant la soutane, était devenu prêtre du diocèse de Paris en 2005, et avait été aumônier de lycée, aumônier national des Scouts et Guides d’Europe, chargé de l’accueil des vocations dans le diocèse, et curé de la paroisse Saint-Dominique depuis septembre 2019. Loin des mondanités, ce prêtre avait le souci du salut des âmes.
Il avait organisé dans sa paroisse une adoration perpétuelle et célébrait volontiers face au Seigneur dans une chapelle de son église. Avant Traditionis custodes, il s’apprêtait à instaurer une messe traditionnelle, le mercredi, à Saint-Dominique.
Il avait été délégué diocésain aux vocations de 2019 à 2022, date à laquelle, durant la vacance du siège de Paris après la démission de Mgr Aupetit, il avait été démis de sa charge du jour au lendemain par Mgr Marsset, évêque auxiliaire, avec l’aval de Mgr Pontier, administrateur, ce qui fut pour lui un choc très brutal un mois avant l’annonce de son cancer. A croire que les vocations sacerdotales qu’il amenait au séminaire étaient trop conservatrices…
Durant la crise du Covid, il a conservé son église ouverte, et fait en sorte de toujours célébrer des messes accessibles, ce qui lui valut des déboires avec sa hiérarchie, sous prétexte qu’il ne respectait pas les « précautions sanitaires ». Paix Liturgique souligne qu’il a même célébré des mariages durant la période où ils étaient scandaleusement interdits par l’État Républicain et la hiérarchie catholique.
Dans son testament, il évoque Jean-Paul II, Benoît XVI, mais n’a pas un mot de François. Il était dévot de José María Escrivá de Balaguer, du Curé d’Ars, et marqué par le Journal d’un curé de Campagne, de Bernanos.