L’archevêque de Poitiers publie ce jeudi 9 mars dans la collection Tracts de Gallimard, « Abus sexuels dans l’Église catholique. Des scandales aux réformes », à quelques jours de l’ouverture de l’assemblée plénière des évêques à Lourdes. Ce texte d’une soixantaine de pages revient sur le scandale des abus et Mgr Wintzer souligne que les évêques réunis à Lourdes il y a un an auraient dû renoncer à leur charge, tous ensemble. On se demande pourquoi il n’a pas pris cette initiative…
Il espère que ce qui n’a pas eu lieu la dernière fois se déroule lors de l’Assemblée de fin mars :
« L’assemblée de Lourdes de la fin mars aura à ne pas finasser. Il faudra laisser à d’autres les mises en œuvre et la poursuite du chemin. »
Démission collective ? Non :
« On n’est plus dans le temps de la renonciation, plutôt dans celui de la mise en œuvre de ce qui va être préconisé par les groupes de travail. »
Il propose de transformer les prêtres en salariés ordinaires, payés par la communauté catholique. Si la communauté ne paie pas, elle n’aura pas de prêtre. Et peut-être plus d’église non plus, l’archevêque préconisant de renoncer à celles où plus personne ne vient. Le but est de confronter le prêtre aux contraintes de la vie. Et s’il ne plaît pas, il ne sera pas payé… Ce serait amusant de faire la même chose avec les évêques…
Mgr Pascal Wintzer plaide, mais c’est devenu un lieu commun, pour l’abolition du célibat des prêtres. Sans intérêt, à moins que l’archevêque ait des choses à annoncer.
D’ailleurs il propose de limiter la durée de mission de l’évêque à dix, quinze, au plus vingt ans. Mgr Wintzer est en poste depuis 2007, soit depuis 16 ans. Démission en vue ?
Mais puisque l’archevêque de Poitiers souhaite des réformes, il devrait demander une visite canonique à Rome, pour son diocèse en déshérence, sans vocation, où les paroisses sont regroupées les unes après les autres.