Des nouveaux témoignages de victimes ont été rencensés et entendus, concernant des personnes qui peuvent véritablement être considérées comme des survivants «étant donné le mal qu’elles ont raconté avoir subi»: c’est ce qu’affirme la déclaration des jésuites sur l’affaire Rupnik publiée mardi 21 février sur le site de la Compagnie et intitulée «Vers une reconnaissance de la vérité». Ce prêtre avait été brièvement excommunié.
La communiqué des jésuites s’appuie sur les plaintes recueillies ces derniers mois par l’équipe de référents de la délégation pour les maisons et œuvres romaines interprovinciales de la Compagnie de Jésus.
Les comportements rapportés du père Rupnik couvrent une période de plus de trente ans, du milieu des années 1980 à 2018.
La déclaration mentionne trois choix que le supérieur majeur peut prendre: il peut imposer au jésuite toute sorte de restriction ministérielle (limitée ou totale). Il peut également l’obliger à déménager dans un lieu spécifique pour une période de temps déterminée ou indéterminée. Si le dossier met en évidence des attitudes qui constituent des motifs de démission nécessaire (c. 695) ou facultative (c. 696) de l’institut religieux, le supérieur majeur peut aussi décider d’engager une procédure de renvoi de la Compagnie de Jésus.
Dans un premier temps, le père Verschueren entend promouvoir une procédure interne au sein de la Compagnie. Il a également renforcé les règles restrictives à l’encontre du père Rupnik en lui interdisant toute pratique artistique publique, notamment dans les structures religieuses (telles que les églises, les institutions, les oratoires et chapelles, les maisons d’exercice ou de spiritualité). Ces restrictions s’ajoutent à celles déjà en place (interdiction de toute activité publique ministérielle et sacramentelle, interdiction de communication publique, interdiction de quitter la région du Latium).