Reçu d’un lecteur:
Merci pour l’article sur les “inaperçus”.
Cependant, le Credo de Nicée-Contestantinople, la distinction entre la vérité et les erreurs (présentes dans les confessions chrétiennes non catholiques, dans les religions non chrétiennes, dans l’agnosticisme et dans l’athéisme), et le Décalogue (dont les trois premiers commandements) sont, eux aussi, devenus des “inaperçus”.
Face à tout cela, nous sommes tous responsables, et donc l’objectif de ces quelques lignes n’est certes pas d’exonérer les uns, dont les catholiques qui essaient d’être et de rester traditionnels dans la foi catholique, et d’incriminer les autres, dont les catholiques continuateurs de ceux qui ont réussi à transformer l’Eglise catholique.
Le plus anormal et inquiétant ne consiste pas en l’évanouissement du respect et du souci du Credo, de la distinction entre la vérité et les erreurs, et du Décalogue, à l’extérieur de l’Eglise catholique, mais figure dans l’évaporation de la transmission et de la réception effectives de ces trois ensembles au sein même de l’Eglise catholique, cette évaporation ayant commencé dès les années 1930, en ce qui concerne l’ensemble des distinctions entre la vérité et les diverses erreurs.
Qu’est-ce qui empêche les évêques de faire et de faire le maximum pour enrayer l’évaporation et pour entamer la reconstitution de la connaissance et de la compréhension catholiques, donc éclairantes et exigeantes, et non irénistes ni utopistes, du Credo, de la distinction entre la vérité et les erreurs, et du Décalogue, d’autant plus, que, pour pouvoir le faire et le faire, ils disposent du Catéchisme de l’Eglise catholique, de Veritatis splendor, de Dominus Iesus, du Compendium du Catéchisme ?
Ce qui les en empêche, ou, en tout cas, ce qui risque fort d’empêcher la reconstitution de la connaissance et de la compréhension des fondamentaux du catholicisme, au sein de l’Eglise et dans le coeur des fidèles, découle du fait que la priorisation de cette reconstitution n’est pas du tout à caractère inclusiviste, ou d’inspiration périphériste et synodaliste.
Telle est la torture chinoise ou la tragédie antique que le christianisme catholique contemporain s’inflige à lui-même, depuis, à présent, un peu plus de soixante ans : la consolidation et la pérennisation de l’amour, par les fidèles catholiques, de ce qui contribue organiquement à fortifier et à vivifier substantiellement leur fidélité aux fondamentaux de la foi catholique et de la morale chrétienne, n’est absolument pas considéré comme une priorité de tous les instants par la hiérarchie ecclésiale.
C’est à se demander si, pour certains, le Credo, la distinction entre la vérité et les erreurs, et le Décalogue, n’ont pas le devoir de passer de plus “inaperçus”, à l’intérieur de l’Eglise catholique, compte de leur manque d’inspiration “évangélique dans la miséricorde”.