Suite à ma question sur le caractère dogmatique de l’immigration, un lecteur me fait part de cette analyse :
En quelques décennies, nous sommes passés du culte de l’homme au culte de l’autre.
L’autre, c’est le croyant non chrétien, c’est l’environnement, c’est l’homosexuel et c’est le migrant.
L’autre a “tous les droits”, non de son point de vue ni en réalité, mais du point de vue de certains de ceux qui, depuis l’intérieur de l’Eglise, voire le sommet de la hiérarchie, entendent bien se faire bien voir, ou se faire valoir, en défendant sa cause, ou en défendant la vision humanitariste et sentimentaliste qu’ils en ont.
Que voulez-vous… Le monde est ainsi fait : il existe des personnes qui éprouvent le besoin, ou plutôt le désir, de ressentir en elles un complexe de supériorité morale sur toutes les autres personnes, qui sont moins irénistes et plus réalistes qu’elles. En général, ces belles âmes sont indifférentes aux conséquences indirectement contre-productives ou directement négatives du discours qu’elles tiennent. En elles, les bonnes intentions tiennent lieu de bonne politique.
Plus nous accueillerons de migrants, et plus nous accueillerons mal ceux que nous accueillerons, ou plus ceux que nous accueillerons s’intégreront assez peu ou pas du tout. Chacun peut le comprendre, mais les évêques, parmi d’autres belles âmes, ont décidé de refuser de percevoir certaines réalités déplaisantes.
Quand l’Europe aura disparu, en tant que civilisation plus humaniste que d’autres, et quand elle l’aura fait notamment pour avoir accueilli au-delà de ses capacités d’intégration effective, ceux qui auront pris la place des Européens, et qui vivront en Europe, se garderont bien de commettre la même erreur.
Et, à ce moment-là, il y a fort à parier que les immigrationnistes mettront beaucoup moins en avant leur altruisme universel aux frais d’autrui, si jamais ce sont des populations installées en Europe, mais d’origine non européenne, qui commencent à exiger que l’on arrête de recourir à un immigrationnisme SUICIDAIRE.
Par ailleurs, une toute petite chose est pour le moins assez cocasse : les évêques ne sont plus capables ni même désireux de distinguer, clairement et fermement, entre ce qui est révélé et ce qui est erroné, ou entre la vérité et les erreurs, dans le domaine de la religion qui est pourtant, en principe, le leur, mais sont à la fois capables de savoir et désireux de faire savoir que l’immigrationnisme est la seule attitude envisageable, face aux rapports de forces démographiques inter-continentaux.
Comme nous aimerions que les évêques soient plus catégoriques en ce qui concerne la foi en Jésus-Christ, en tant que Fils unique du seul vrai Dieu, et en ce qui concerne la vérité et les erreurs, que quand ils reprennent à leur compte une vision propice à l’aggravation de la guerre civile culturelle générale actuelle !
Pourquoi donc devrions-nous accorder du crédit à des clercs, dans un domaine dans lequel ils ne sont pas spécialisés, alors que, dans le domaine dans lequel ils sont censés l’être, cela fait à présent plus de soixante ans qu’ils ont une parole molle et tiède, face aux erreurs et face aux hérésies dans l’ordre de la foi ?
Au lieu “d’immigrationner”, les hommes d’Eglise feraient donc bien mieux d’évangéliser, et d’inciter les fidèles à le faire, ne serait-ce que pour que les catholiques exhortent davantage les croyants non chrétiens et les non chrétiens à renoncer à telle ou tel erreur et à se tourner vers Jésus-Christ, qui est la voie, la vie, et la vérité…
Mais ça c’est trop leur demander.