C’est l’un des derniers diocèses à le faire – le diocèse de Saint Dié des Vosges, géré provisoirement par Mgr Jachiet, évêque de Belfort, a signé un protocole avec le parquet pour signaler les infractions sexuelles.
Quand cela fonctionne, la justice peut instruire plus rapidement, voire incarcérer les auteurs d’abus pour mieux en protéger les victimes – comme récemment en Martinique.
Quid en revanche, lorsque la justice s’endort sur les dossiers et que les diocèses semblent avoir oublié l’existence même du droit canonique ?
“Protocole de transmission au parquet des signalements d’infractions sexuelles à la suite de dénonciations reçues par le diocèse de Saint-Dié.
Ce protocole s’inscrit dans la continuité des mesures de lutte contre les violences et agressions sexuelles prises par les évêques de France à Lourdes en novembre 2021. À ce jour, beaucoup de diocèses ont conclu des protocoles de ce type avec les différents parquets territoriaux. Par exemple, à l’échelle de la province ecclésiastique de Besançon ce sont tous les diocèses du Grand Est qui bénéficient déjà de ce type d’accord.
Ce protocole entre le diocèse de Saint-Dié et le parquet d’Épinal est la conclusion d’échanges initiés par Mgr Didier Berthet, évêque de Saint-Dié, avec le procureur de la République. C’est aujourd’hui en tant qu’administrateur apostolique du diocèse depuis septembre dernier que Mgr Denis Jachiet appose signature à cet accord avec M. Frédéric Nahon, procureur d’Épinal.
Ce protocole a pour objectif de renforcer la lutte contre les violences et agressions sexuelles au sein du diocèse de Saint-Dié en créant les conditions d’une relation de confiance dans la durée entre le parquet d’Épinal et l’autorité diocésaine qui soit plus directe et efficace.
Ainsi, ce protocole relatif aux signalements d’infractions sexuelles reçues par le diocèse, va permettre :
- De fluidifier et simplifier les échanges entre le parquet d’Épinal et l’institution diocésaine.
- Grâce à un meilleur suivi du travail de la justice de pouvoir, au moment opportun, prendre à l’égard du mis en cause les mesures conservatoires qui sont nécessaires à la protection des personnes.
- De pouvoir le cas échéant engager sans tarder la procédure de justice canonique qui doit intervenir après la fin de l’action de la justice civile.
Au cœur de ce protocole : la prise en compte de la parole des personnes victimes et le désir de faire de notre Église une maison sûre”.
Source : diocèse de Saint Dié