Les évêques allemands qui, au prétexte de suivre une voie nationale, accélèrent le déclin de l’Eglise catholique chez eux et prennent des positions hétérodoxes, n’ont rien inventé. Ils ont été précédés dans l’hérésie par les artisans du concile hollandais dans les années 1970 – ces derniers ont littéralement laminé l’église catholique en Hollande et fait s’effondrer le nombre de pratiquants.
Dans un long article fouillé, la FSSPX au Canada rappelle les circonstances de l’ouverture dudit “concile hollandais” en 1966.
“Deux jours après son ouverture, le cardinal Alfrink expliquait de quoi il s’agissait : « Le Concile pastoral de la province ecclésiastique néerlandaise, qui a commencé le 27 novembre [1966], est, en effet, quelque chose de nouveau. Par analogie avec le deuxième concile du Vatican, il veut être moins juridique que pastoral. Les évêques ont fait appel à toute la communauté ecclésiale pour une délibération collective sur ce dont l’Eglise d’aujourd’hui a besoin, dans la situation néerlandaise ».
Le but étant pour les évêques de « livrer des informations précieuses sur la vie des fidèles, afin de mieux adapter l’exercice de leur charge pastorale ». Et, pour les fidèles, « de rendre toute la communauté et chaque fidèle personnellement conscient de sa responsabilité chrétienne pour le bien de l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui.
Ce Concile pastoral était coiffé d’un Comité central composé d’abord de onze membres (deux évêques, un prêtre, une religieuse, quatre laïcs dont une femme, et trois religieux) qui fut ensuite ramené à six (le cardinal Alfrink, trois prêtres et trois laïcs). Lui était associé un Conseil de sept membres (trois prêtres et quatre laïcs – deux hommes et deux femmes). Ces organes assuraient l’organisation et la préparation des séances « conciliaires ».
L’organe suprême était l’Assemblée plénière, dont la composition, après plusieurs tâtonnements, compta les huit évêques de Hollande formant le présidium, cinq membres du Comité central formant le bureau du concile, ainsi que trois prêtres par diocèse élus par le clergé, sept laïcs par diocèse élus par les conseils pastoraux, dix religieux ou religieuses choisis parmi les différents ordres ou congrégations, sans oublier les représentants des autres confessions religieuses (avec voix consultative, mais non délibérative) et encore quinze membres pouvant à l’occasion être désignés par l’épiscopat sur présentation du Comité central.
Le nombre total de participants ayant droit de vote s’établissait à 109, tous ayant même valeur : évêque, prêtre, religieux, laïc sont à égalité“.
Le 7 janvier 1970 : le célibat des prêtres est aboli
Lors de la session du 7 janvier 1970, plusieurs délibérations sont soumises au vote, dont celles de l’abolition du célibat des prêtres. “Le résultat du vote est écrasant: par 90 voix contre six, le Conseil pastoral des Pays-Bas, réuni à Noordwijkerhout, vote pour l’abolition de la réglementation séculaire du célibat des prêtres catholiques. Ce 7 janvier 1970, il décide que «le célibat ne devrait plus être obligatoire pour les futurs prêtres».
La décision est révolutionnaire“, rappelle Cath.ch qui précise qu’elle fait tout de suite l’objet de l’opposition de l’Eglise – Paul VI s’était inquiété du caractère hétérodoxe des travaux néerlandais, mais sans oser aller à l’encontre, et s’en était remis aux évêques qui s’étaient dépouillé de leur autorité en laissant faire les laïcs.
Dans le détail, plusieurs propositions sont mises aux votes :
- “Aux futurs prêtres, le célibat ne sera plus posé comme condition à l’exercice du ministère. » 90 voix pour, 6 contre, 2 bulletins blancs et 8 abstentions (les huit évêques) ;
- « Aux prêtres qui font projet de se marier ou qui le sont déjà, est offerte la possibilité de continuer l’exercice de leur ministère ou de les y réintégrer. » 86 pour, 3 contre, 8 blancs, l’épiscopat s’abstenant ;
- « Aux personnes mariées est offerte la possibilité d’être admises à l’exercice du ministère. » 94 pour, 1 contre, 2 blancs, abstention des évêques.
- « L’obligation du célibat en tant que condition à l’exercice du ministère doit être supprimée. » 93 pour, 2 contre, 3 blancs, les évêques s’abstiennent.
- Le dernier scrutin demandait aux évêques de mettre en œuvre tous ces points dans un délai raisonnable : 79 pour, 6 contre, 4 blancs, l’épiscopat s’abstint.
“Pourtant, il y a deux hics de taille: le nonce apostolique Angelo Felici quitte la salle immédiatement avant le vote, en signe de protestation, et la plupart des évêques présents s’abstiennent de voter.
Néanmoins, le 21 janvier 1970, les évêques émettent un communiqué commun, où ils reprennent à leur compte les propositions hétérodoxes du concile hollandais : “Les évêques estiment que, pour leur communauté, il serait bon qu’à côté de prêtres vivant dans le célibat choisi en toute liberté, on puisse admettre dans l’Eglise latine des prêtres mariés, en ce sens que des hommes mariés pourraient être ordonnés prêtres, et qu’en des cas particuliers, des prêtres qui se sont mariés puissent être réintégrés dans le ministère, sous certaines conditions“.
Malgré les abstentions, les représentants du Conseil pastoral se décident à présenter les résultats du vote à Rome. Ils le font sous la houlette du cardinal Bernard Jan Alfrink d’Utrecht, qui a déjà été l’un des modernisateurs déterminés lors du Concile Vatican II (1962-1965). Mais cette décision révolutionnaire se heurte à la sourde oreille du pape Paul VI, qui exprime sa «profonde tristesse» à propos du vote des Néerlandais. Et le 1er février, place Saint-Pierre, il prononce un discours où il rend un vibrant hommage au “célibat sacré du prêtre” que les évêques hollandais ont renoncé à protéger.
Le vote initie une phase chaotique dans l’Eglise catholique des Pays-Bas. De nombreux prêtres se marient, certains continuent à diriger des paroisses et des services avec ou sans permission épiscopale, divisant les paroisses. Un exode des fidèles s’en suit, qui s’accélère après la visite du pape Jean-Paul II aux Pays-Bas en 1985. Au cours de ce voyage, le pape fait clairement savoir qu’il exige la fin de la «voie spéciale néerlandaise». Plus déterminé que son prédécesseur, le pape de Pologne fait tout ce qui est en son pouvoir pour éradiquer les «pousses sauvage» de l’Eglise néerlandaise“.
Une autre décision pour ordonner des prêtres de sexe féminin
La FSSPX rappelle qu’une autre décision du concile hollandais était elle aussi assez novatrice pour la période – et clairement contraire à la position de l’Eglise. “Sous le titre « Formes nouvelles de ministère. Personnes nouvelles engagées dans le ministère », la quatrième proposition engagea la discussion puis un vote sur la femme et le ministère. Citation : « Il est important de poursuivre au plus tôt l’intégration de la femme dans toutes les tâches ecclésiales où sa nomination n’entraîne aucun problème ou seulement peu de problèmes. L’évolution future doit s’orienter sur cette norme que la femme peut exercer toutes les fonctions ecclésiales, y compris la présidence de l’eucharistie. (…) Il faut procéder à une enquête pour sonder si la communauté admet la femme comme ministre sacerdotal et pour arriver à cerner avec davantage de précision les motifs qui font encore subsister une certaine résistance à cette évolution ». Les résultats du scrutin sont éloquents : 72 voix pour (dont 1 évêque), 8 voix contre (dont 4 évêques) 24 abstentions (dont 3 évêques)“.
Des évêques ramenés dans le droit chemin, mais un effondrement de la pratique
En janvier 1980, les évêques hollandais souscrivent à tous les termes de la doctrine catholique, dont le célibat sacerdotal. Ils suppriment au passage la concertation pastorale nationale, héritière depuis 1972 du conseil pastoral national issu du concile hollandais et destiné à mettre en place ses orientations dans les évêchés hollandais.
“Lors de ce Conseil Pastoral du 7 janvier 1970, Adrianus Simonis, encore un jeune prêtre, est l’un des rares conservateurs critiques face à ce courant novateur. Nommé en 1970 évêque de Rotterdam par le pape Paul VI , puis archevêque d’Utrecht en 1983 par Jean-Paul II, qui en fera plus tard un cardinal, il va ramener les évêques néerlandais dans le droit chemin, celui fidèle à la ligne du Vatican.
Mais la plupart des fidèles réformateurs et des prêtres mariés ne rallient pas le mouvement. En conséquence, durant les 50 ans qui suivent le Conseil pastoral de Noordwijkerhout, le nombre de catholiques chute de façon drastique, passant de 40 à 24% de la population. Durant la même période, les Eglises protestantes perdent encore plus d’adeptes, de sorte qu’aujourd’hui, la majorité des Néerlandais sont considérés comme non confessionnels“, rappelle Cath.ch
Les évêques allemands partisans du schisme semblent déterminés à suivre le même chemin, connaître les mêmes échecs et susciter le même exode de leurs fidèles. Ces schismatiques allemands sont-ils seulement catholiques, tous évêques voire cardinaux qu’ils sont ?
Ce concile hollandais était dans la continuation de la révolution de Vatican II.
Paul VI -pape qui a imposé une nouvelle messe infestée de protestantisme- se désolait de l’incendie qu’il avait lui-même allumé.
Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.
Je ne puis m’empêcher d’être stupéfaite par l’aveuglement planétaire auquel j’assiste, impuissante, même auprès de ceux que je créditais d’une certaine lucidité (les “vrais”, les “durs”, les “francs”, les honnêtes”). L’on s’indigne – à juste titre – des dérives de l’Eglise Néerlandaise, affectant de les découvrir alors qu’elles sont si anciennes qu’il n’en reste aucun survivant, mais le silence est unanime sur un événement d’une gravité cent fois supérieure, et qui s’est déroulé sous nos yeux … la semaine dernière ! L’épiscopat flamand de Belgique (premier schisme en son sein même) a proposé, le 20 septembre dernier, une liturgie de “bénédiction des couples homosexuels”, prélude évident au “mariage” sodomite. Cette hérésie, que l’on s’attendait à voir venir des évêques schismatiques allemands, les Flamands en ont fait un trophée des “avant-gardistes”, et sont tout fiers d’avoir coiffé l’humanité entière au poteau. Le Pape François avait formellement interdit ce genre de liturgie, et beaucoup guettaient sa réaction face à une telle bravade. Du 21 au 26 novembre a eu lieu la visite ad limina de l’épiscopat belge au Vatican, la première depuis 2012. Le Pape François avait donc là l’occasion rêvée de remettre l’église au milieu du village – si j’ose dire – puisqu’il tenait les schismatiques sodomites par la barbichette. Quand il s’agit des tradis, il n’éprouve aucun problème à donner du poing sur la table. Quand ce sont les sodomites qui lui font un bras d’honneur planétaire, il nous fait le coup du sourire bienveillant.
La conclusion tragique s’impose : le pape François fait partie intégrante du Lobby Gay du Vatican, dénoncé par son prédécesseur SS Benoit XVI. On l’a bien vu placer ses pions, presque tous jésuites, comme sa méthode feutrée : le Père James Martin (sorte de Préfet du Dicastère de la Sodomie) les cardinaux Czerny et Hollerich, etc
La présence du Lobby Gay du Vatican est si importante, au sein du collège cardinalice, que la rumeur circule déjà sur le nom qu’il conviendra de donner au prochain conclave : la cage aux folles ?
Prions, comme Abraham, pour que le plus grand nombre rallie la Famille de Loth, avant l’imminent déluge de soufre
Rome a la clé en nommant de bons évêques.
Aujourd’hui le cardinal archevêque d’Utrecht van Eijk, est très traditionnel -médecin et polyglotte de surcroît- Il n’envoie pas dire à ses confrères allemands ce qu’il pense de leurs lubies.
Depuis le concile les Hollandais et les Allemands en 1970 avec Paul6, la situation en réalité ne fait qu’évoluer dans la même direction avec Bergoglio. On ne voit pas de différence venant du Vatican pour l’Eglise et les catholiques à l’avenir …le Christ, mis de côté, doit s’adapter au monde … ou disparaître …
J’étais ado et me souviens de l’effervescence ds les paroisses de Paris, et les effets novateurs ds et sur la mentalité du clergé, certains n’ayant à la bouche que ” la nouvelle Pentecôte “. On reconnaît un arbre aux fruits qu’il offre. Échec cuisant. Portant, les vestiges moribonds de la grande farandole des momies sacerdotales semblent encore donner de la voix, tel le vieillard, avant d’expirer.
Albert Einstein disait “La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent “, les thuriféraires de ces résolutions dirons que l’effondrement de l’Eglise qui est au Pays Bas est due à la non mise en application jusqu’au bout de ces réformes. Or, dans les églises luthériennes et anglicanes elles sont appliquées avec le résultats que l’on connait. Ainsi le royaume uni compte moins d’un britannique sur deux se déclarant chrétien (toutes confession confondu). La Suedes est le seul pays d’europe où les obseques civiles sont majoritaires. L’église luthériemme de Suede compte deux “évechesses” : Antje Jackelén, née Zöllner “archevéchesse” d’Uppsala et “primate” de suede. et Eva Brunne archevechesse de Stockholm qui est “mariée” avec une autre femme !
Les marxistes pensaient que si le communisme ne marchait pas il fallait plus de communisme alors : le progressisme ne marche pas ? il faut plus de progressisme ! L’essence n’éteint pas l’incendie ? balançons plus d’essence sur le feu !