Lors de la rentrée pastorale du diocèse de Viviers, en Ardèche, l’évêque Mgr Balsa est revenu sur le synode sur la synodalité, ou tout au moins la consultation organisée à ce sujet dans l’évêché – ou ce qu’il en reste depuis le “printemps du Concile” :
“il est significatif que la consultation qui a eu lieu dans le diocèse pour le Synode sur la synodalité a été ignorée par la grande majorité d’entre nous, alors que 800 personnes se sont prononcées, certes essentiellement des personnes de plus de 60 ans, mais qui ont exprimé une sorte de malaise quant à l’exercice de l’autorité.
[…] En résumé il nous est dit que le Peuple de Dieu n’a pas la parole dans les projets pastoraux.
Que les EAP tournent en boucle fermée sans projets précis ni concertation.
Que la place des femmes laisse à désirer.
Que les curés fonctionnent sur un mode vertical et clérical, ou à l’inverse se confondent au milieu d’un groupe de laïcs qui a pris le pouvoir.
[…] La question n’est pas de nous sentir agressés, mais d’en prendre le prétexte de bien discerner dans la tradition de l’Eglise si nous sommes fidèles à l’enseignement et à la tradition de l’Eglise, en particulier Vatican II“.
Un début de réponse : le diocèse de Viviers n’a jamais appliqué le motu proprio Summorum Pontificum et a toujours rejeté toutes les demandes de mise en place de messe tridentine diocésaine, particulièrement dans les secteurs d’Aubenas et de Viviers où plusieurs familles ont porté la demande, des années durant. Par ailleurs, obtenir ne serait-ce qu’une église pour une célébration dans le rite tridentin, mariage, baptême, obsèques, relève de la mission impossible – tout comme il est très difficile d’obtenir un curé pour des obsèques, même en rite NOM.
Résultat : les fidèles de la messe tridentine ardéchois sont contraints depuis des années par leur évêque à faire des dizaines de kilomètres pour leur foi et vont assister à la messe ailleurs, à Montélimar, Valence, au Puy, Alès (FSSPX); fort logiquement, ils donnent aussi aux autres diocèses qui les accueillent…
Quant au nombre de jeunes fidèles, en particulier dans un diocèse qui fut très en pointe dans les errances postconciliaires et marqué par l’exode rural, il est très restreint.
C’est intéressant. Là comme ailleurs, les évêques commencent à se rendre compte :
1 – que les seuls participans aux synodes pipeautés (réponses écrites d’avance) sont jutement les pipeauteurs, ceux qui ont truqué le système sans vergogne au bénéfice de leur idéologie 68arde.
2 – que ce groupe ecclésial, du fait de son âge, rejoindra bientôt les poubelles de l’Histoire; et que ses effectifs sont devenus dérisoires
3 – que les fidèles sont partis, et que leur confiance est tellement détruite que les discrets appels du pied ne suffisent pas.
3 – qu’ ils ne savent pas comment récupérer les dégoutés sans perdre la face, d’autant plus qu’ils restent prisonniers des méthodes et du vocabulaire des 68ards.
On se demande comment ces messieurs vont sortir du trou q’uils ont eux-même creusé… Bon courage, on vous regarde…
PS : effectivement la non-application du motu-prorio est un début de réponse :
– comment demander l’obéissance et le respect des fidèles quand on s’est si manifestement et si longtemps assis sur l’obéissance et le respect dûs au pape ?
– comment espérer conduire les fidèles au Christ, quand on a préféré les tenir à l’écart plutôt que de les voir prier le Christ en latin ? C’est donc que la question de la langue ou du rite était supérieure au fait de prier ou non ?
– dans ce contexte, et l’article ne le cite pas, on voudrait connaître les occasions d’adorer le Saint-Sacrement ou de se confesser dans le diocèse de Viviers. Il est probable qu’elles soient peu nombreuses voire inexistantes, généralement les symptômes sont liés : au nom de l’unité, on écrasera toute pratique cultuelle pouvant déplaire aux groupes en places. L’Eglise devient ainsi un cercle fermé sur des hommes – ou “auto-référente”, comme dit le pape. C’est une organisation managériale, avec ses problèmes d’organisation managériale, et son pouvoir de séduction de structure managériale (c’est-à-dire : nul). Le Christ ne présentant en fait aucun intérêt pour cette structure managériale d’administration territoriale et sociale, les voies d’accès à Lui : confession, adoration, messe, catéchisme… n’en ont également aucun. On les remaniera donc pour porter la vulgate managériale.
Le troupeau ne reconnaissant pas la voix de son Maître, délaissera naturellement ces drôles de pasteurs.
Dans ce contexte, la question du rite se posera effectivement, mais comme révélatrice d’un problème beaucoup plus large et profond : l’Eglise dans beaucoup de diocèses n’adore plus son Seigneur, mais se contemple en son miroir pour voir si elle est toujours la plus belle (reponse : non).
Voilà pour les uns.
On rappellera aussi aux autres que les 68 arts n’auraient pas avancé aussi facilement s’il n’ y avait pas un peu de vérité dans leurs critiques (le mensong n’existant pas ontologiquement, il s’appuie toujours sur un fond de vérité qu’il détourne). Se concentrer sur le rite seul et igorer la charité, c’est aussi stérile. Combien de paroisses conduisent les fidèles à une vraie fraternité dans la foi ? Réponse : celles, quelque soit le rite, qui pratiquent l’adoration eucharistique, non pour le plaisir de la tradition, mais pour Son Amour. De ce côté-là, le travail restant à accomplir est énorme, mais ceux qui s’y attachent ne sont pas déçus des résultats
Je pense que l’épiscopat de Mgr Bonfils ne peut être taxé d’errance post conciliaire.
Donc merci de modérer certains commentaires à l’emporte-pièce
Bonjour M. Bonfils,
Dieu nous garde de l’esprit de discorde, je ne connais effectivement pas Mgr Bonfils ou son mode de gouvernement. Il n’était en aucun cas la cible de mes commentaires, car la situation actuelle est, je crois, le résultat d’une trajectoire de plusieurs décennies .
L’article évoque ici une situation qui a été signalée dans plusieurs autres diocèses, car elle semble générale. Le but du propos n’est pas de critiquer tel ou tel évêque, mais de se demander quand le corps épiscopal dans son ensemble acceptera de faire le bilan de la stratégie en place.
Et il y a forcément deux colonnes dans un bilan ! Simplement, la colonne “passif” fait l’objet d’u tel déni depuis si longtemps – et les critiques contre ceux qui constatet que l’évolution n’est pas positive sont tellement basses – qu’on n’est pas fâché de voir le principe de réalité se rappeler à tous.
Désolé si Mgr Bonfils ou ses amis se sont sentis visés, ce n’était pas le cas. Un seul homme, si doué soit-il, ne suffirait à lui tout seul à expliquer le désastre où nous nous trouvons (et je redis que je ne connais pas ce Mgr : la paix soit sur lui).
BIen à vous,
L’épiscopat de Mgr Bonfils fut une parenthèse.
Ses successeurs n’ont pas œuvré dans son sens l’actuel n’attendant qu’une chose : une promotion !( il n’est d’ailleurs pas le seul)