Frigide Barjot a donc rencontré le pape lundi 29 février. Ce que la presse distille du contenu de leur très court échange est confus, voire contradictoire, témoignant parfois de récupérations idéologiques, souvent du peu de sens des nuances concernant la question du mariage dit pour tous.
Il semblerait, dans le flou des tweets et dépêches AFP, que le pape bénisse Frigide et sa famille, ainsi que son engagement. Rien de plus naturel pour un souverain pontife lui-même partie prenante de ce combat. Mais qu’a-t-il béni exactement ? L’engagement indubitablement généreux et entier de Frigide Barjot ou le contenu même de cet engagement ?
Sans déclaration officielle du bureau de presse du Vatican, il semble prématuré de transformer une information en mayonnaise ou en chantilly.
Distinguons cependant les choses. Le combat contre le mariage homosexuel et l’adoption est rien moins qu’anthropologique et existentiel. Il s’agit de défendre des réalités profondes qui touchent la dignité même de l’être humain. A la question « Bénissez-vous mon engagement contre l’adoption par des couples homosexuels », le Saint-Père ne pouvait que répondre oui. La question de l’union civile ne porte pas sur l’anthropologie elle-même, mais sur les modalités politique du combat. A ce titre, il se situe dans le domaine du mieux possible, dans un contexte donné.
La véritable problématique de l’Union civile n’est pas de savoir si elle est anthropologiquement et moralement juste. La réponse est clairement non. Mais l’enjeu est de savoir si, dans le contexte français et international cette solution est la meilleure possible. Pour répondre à cette interrogation, de nombreux préalables sont nécessaires, en premier lieu celui de la visibilité anthropologique. En d’autres termes, une telle union civile, qui revient à botter en touche politiquement, ne risque-t-elle pas de rendre plus floue le mariage lui-même. Et en ce sens est-ce donc vraiment un mieux possible ? S’il s’agit d’une étape intermédiaire pour en venir à l’abrogation de la loi Taubira, peut-être sommes-nous dans le mieux possible. Mais s’il s’agit d’entériner une situation de fait et donc d’y voir une fin en soi, cette solution, même dans sa dimension purement stratégique, ne semble pas correspondre à une finalité bonne.
Qu’a donc béni le pape ? A défaut d’une réponse claire, suivant une question elle-même sans ambiguïté, ne nous laissons pas aller à la manipulation médiatique qui ne cherche qu’à nous diviser.
Dans le contexte occidental, de même , la question est aujourd’hui de savoir si la “l’union zoophile” (envisagée clairement en Allemagne ou au Danemark par exemple) est bonne. Une telle reconnaisance amènerait à reconnaître un jour le “mariage zoophile”. Les cardinaux, les évêques, les clercs en général sont-ils prêts à reconnaître cette union maintenant qu’e certains ont entériné la sodomie ?
Heureusement qu’aucun de mes enfants ne sera jamais clerc. Si la “vocation religieuse” aboutit à un tel degré de bestialité dans l’intelligence, merci bien…..
L’homosexualité est rejeté par Dieu comme pour l’avortement. Ce n’est pas par la loi des états que nous devons accepter et inverser le mal et le bien. + + +
Quelle importance ?
Ce pape passe son temps à parler à tort et à travers et les fondements doctrinaux de ses interventions sont plus que douteux. Il ne fait aucun doute qu’il y a “vacance du pouvoir” ou plutôt, le siège de saint-Pierre est de plus en plus vide.
Il faut prier pour que ce pape se redresse et redevienne ce qu’il doit être, ni plus ni moins, et non une sorte d’idole médiatique qui brouille toute idée de magistère.
Cela ne peut pas s’écrire dans un éditorial ? Cela ne mérite-t-il pas une supplique des fidèles pour que le pape François 1er exerce enfin son magistère ?
J’espère que les Italiens feront aussi bien ou sinon mieux que les Croates, sans attendre un mot d’ordre de l’épiscopat : obtenir le rejet d’un projet de loi sur le “mariage pour tous”. Il n’y a d’ailleurs pas besoin d’être catholique pour le réclamer
Qu’est-ce que vous avez avec ce mot : Anthropologiquement ? Vous n’avez plus que ça à la bouche mais ça ne veut rien dire du tout. Vous avez honte de votre argumentation biblique ? C’est pourtant beaucoup plus marrant, je veux dire d’un point de vue anthropologique :)
ça c’est sûr l’anthropologie biblique est assez “marrante”
Mais celle dont je parle se fonde sur la Bible, comme nous y invitent les papes et notamment Jean-Paul II et Benoît XVI
pourquoi lier obligatoirement union civile et homosexualité, ou même vie maritale ?
une union civile ouverte à tous pourrait régler un certain nombre de problèmes pratiques, en cas de décés de l’un des contractants, par exemple, dans un groupe de personnes âgées vivant ensemble
ce sont les socialistes, et ils l’avaient déjà fait pour le PACS, qui ne veulent pas parler d’une union autre que sexuelle, mais devons-nous nous laisser enfermer dans leurs obsessions ?
il existait dans l’Ancien Droit des formes de communauté très étroites qui n’avaient rien d’immoral et ne cherchaient pas à singer le couple marié, ce qui est la preuve que là aussi tout est possible
“régler un certain nombre de problèmes pratiques, en cas de décés de l’un des contractants”
Dommage que vous sembliez avoir peur des mots.
N’êtes-vous pas en train de dire qu’il faut, tout simplement, abolir l’impôt sur les successions?
Ce serait tellement plus clair.
Chacun aurait enfin le droit de disposer librement de ce qu’il a mis de côté, et qui a déjà payé l’impôt (les économies étant des revenus non consommés, qui ont déjà été imposés sur le revenu).
Ai-je mal interprété ces “problèmes pratiques en cas de décès de l’un des contractants”?
Aux oubliettes!
Moins on en parle mieux ça vaut. Laissons tomber dans un lac d’indifférence.
En effet le Pape François parle beaucoup…
Quant à Barjot…elle a fait ses preuves. Après avoir brandi son épée en carton pour la défense de Benoit XVI, elle soupçonne qu’elle a peut-être des affinités avec François…et qu’il est sans doute plus facile à “entourlouper”…voire!..Il dit tout et son contraire, sauf le respect que je lui dois…