Au cours de l’audience de mercredi dernier (2 mars 2016) le Saint-Père, poursuivant ses catéchèses sur la miséricorde et filant toujours la métaphore du rapport éducatif père fils, rappelle le lien de cause à effet entre souffrance et péché. Sans dire que toute souffrance est causée par un péché, il constate en revanche que tout péché cause souffrance.
« La conséquence du péché est un état de souffrance. (…) La souffrance conséquence inévitable d’une décision autodestructrice doit faire réfléchir le pécheur pour l’ouvrir à la conversion et au pardon. »
Le Saint-Père poursuivant son commentaire d’Isaïe, 1,2-3, rappelle aussi la responsabilité du péché et du pécheur sur la souffrance de tout un pays.
« La conséquence du péché est un état de souffrance, dont le pays subit lui aussi les conséquences, dévasté et rasé comme un désert, au point que Sion devient inhabitable. Où est le refus de Dieu, de sa paternité, il n’est plus de vie possible, l’existence perd ses racines, tout apparaît perverti et anéanti.«
Cependant, le pape François rappelle que même ce moment là est source de salut, si précisément il devient un rappel du péché par le biais de la souffrance qu’il entraîne.
« La punition devient l’instrument pour provoquer la réflexion. «
Enfin le Saint Père met en garde contre le ritualisme formel, non en tant que rite qui n’aurait pas sa propre raison d’être, mais comme auto-justification du pécheur qui offrant les sacrifices se croit quitte de toute conversion.
« Le culte est critiqué [par Dieu dans Isaïe], non parce qu’il est inutile en lui-même, mais parce qu’au lieu d’exprimer la conversion, prétend s’y substituer »
Texte intégral (en italien)
Pour aller plus loin, lettre apostolique de Jean-Paul II sur la souffrance