Il ne s’agit pas ici d’une évaluation des vies souillées et saccagées des victimes de ces abus sexuels. Les dommages de cette tragédie sont incalculables. Mais de l’hémorragie en fidèles qui a frappé l’Église catholique aux États-Unis depuis que le scandale a publiquement éclaté en 2002. Selon une étude de Daniel M. Hungerman, maître de conférences et Économie et Économétrie à Notre Dame University (Substitution and Stigma: Evidence on Religious Competition from the Catholic Sex-Abuse Scandal), 2 millions de fidèles (soit environ 3 % de la population catholique) ont quitté l’Église, écœurés par le scandale des prêtres dits « pédophiles » et la mauvaise gestion de cette tragédie par la hiérarchie ecclésiastique. La plupart de ces personnes estiment que l’Église a préféré protéger ses prêtres que ses enfants, payer discrètement des compensations financières aux victimes (près de 3 milliards de $) plutôt que de reconnaître ses torts… Une hémorragie qui a profité aux baptistes américains qui ont accueilli le gros des transfuges et… leurs donations estimées à 3 milliards de $ !