Les Nations unies discutent en ce moment de la meilleure manière d’atteindre les « Objectifs du Millénaire », où il sera notamment question de baisse de la mortalité maternelle et infantile. Elu pro-vie américain, Chris Smith a mis en garde contre la nouvelle position de l’administration Obama qui pourrait bien infléchir une situation précaire au niveau de l’ONU. La secrétaire d’Etat Hillary Clinton a en effet publiquement déclaré que l’accès à l’avortement « sans danger » fait partie de la « santé reproductive » qui est au centre des discussions onusiennes sur la santé des femmes et des mères.
On touche ici du doigt la réalité et l’importance d’une bataille sémantique qui fait rage depuis des années dans les instances supranationales : en inscrivant le droit à la santé reproductive dans les instruments internationaux, oblige-t-on pour autant les Etats à assurer l’accès à « l’avortement sans danger » (c’est-à-dire légal) ? La mobilisation tenace de l’Eglise catholique a permis d’éviter que ce ne soit le cas : appelés à l’action et à la résistance commune sur ce chapitre, plus de 125 pays qui interdisent ou restreignent sévèrement la possibilité d’avorter ont réussi à maintenir l’exclusion de l’avortement. Lire la suite !