À la suite des révélations – accablantes de la Vie ce mercredi 17 décembre sur le jésuite – et économiste anti libéral Gaël Giraud – les jésuites ont communiqué, mais il ne semble pas y avoir un mot sur d’éventuelles mesures conservatoires, comme le relève Natalia Trouiller.

Pourtant, entre les relations avec deux femmes – qualifiées par les jésuites eux mêmes de « manquements répétés à la promesse de chasteté et au voeu de célibat« , les faits de plagiat, de brimades, d’intimidations contre des chercheurs – cinq plaintes ont été déposées à Georgetown, dont certaines ont fait l’objet d’arrangements transactionnels, indique la Vie, le signalement au procureur de la République et au tribunal pénal canonique national en novembre 2025, l’absence de mesures conservatoires – ou du prolongement de celles qui lui ont été imposées à Bruxelles (jeune médiatique, interdiction de publier de livre pendant 18 mois, obligation de n’intervenir que dans les instances jésuites de Bruxelles et d’avoir un suivi psychologique) interroge.
Comme le disait un jésuite cité par la Vie, « « On m’a déjà répondu : “Voyons, c’est le plus connu des jésuites !” Il y a un réflexe d’autoprotection. Et puis, il continue d’en fasciner beaucoup, qui n’ont pas accès à toutes les facettes de sa personnalité. Pour ceux qui le protègent en connaissance de cause, estimant que la fin qu’il défend justifie les moyens, c’est à mon avis coupable. »
En voulant protéger « le plus connu des jésuites » (après feu le Pape François), ces derniers risquent de perdre toute crédibilité. Et d’illustrer une fois de plus à leurs dépens – après l’affaire Rupnik ou les abus révélés en Bolivie- le caractère systémique des abus et des problèmes dans leur ordre.
