Autre vitrail de l’église de Jonzac en Charente-Maritime, celui de saint Germier – il s’agit d’un évêque de Toulouse, qui selon la tradition orale aurait fait son diaconat dans l’église de Jonzac.
Voilà sa biographie tirée de la monographie locale Jonzac, son église, son château – qui soutient qu’il n’a jamais été ordonné diacre à Jonzac : « St Germier serait né en 657 ou 658, l’année de la mort du roi Clovis II. Il avait 33 ans lorsqu’il reçut la consécration episcopale, à Paris, de Tornoald. C’était en l’année 691, date de l’avènement de Clovis II, au moment où Pépin d’Hérstal était maire du palais des royaumes francs.
Germier avait fait ses études à Toulouse où il était venu vers l’âge de 15 ans. Il avait dûy rencontrer Grégoire, évêque de Saintes, en 682, et c’est sans doute la raison pour laquelle ce dernier l’appela dans son évêché et lui conféra le sous-diaconat. Après avoir été cinq ans environ sous-diacre à Saintes et avoir pendant trois ans administré le temporel de l’évêché de Toulouse en qualité de diacre du Languedoc pendant la vacance du siège épiscopal, il en fut sacré évêque, à Paris, en 691, comme il a été dit plus haut.
Pendant son pontificat s’accomplirent deux grands événements : le siège de Toulouse par les Sarrazins en 721, suivi de la défaite sanglante que leur infligea Eudes, prince d’Aquitaine, et leur grande invasion, arrêtée à la bataille de Poitiers en 732« .
Témoins de cette dévotion, les village de Saint-Germier dans les Deux-Sèvres, en Haute-Garonne à mi-chemin entre Toulouse et Revel, et dans le Tarn, près de Castres.
Ce fut aussi l’ancien nom du village de Boulaur dans le Gers, dont le nom en occitan est Bon loc (Bon lieu). Nominis rappelle à son sujet – en reprenant son diaconat à Jonzac : « né à Angoulême, il reçut le sous-diaconat à Saintes, le diaconat à Jonsac et fut ordonné évêque à Arsat. Il vint donc à Toulouse et se rendit à l’église de Saint Saturnin qu’il choisit comme défenseur et appui pour remplir son ministère. Saint Germier parcourut tous les lieux qui étaient confiés à sa garde et évangélisa toute la vallée de la Gimone. Il bâtit un monastère à Ox, hameau situé près de Muret. Le pontife passa sa vie au milieu des jeûnes, des prières et des aumônes et opéra plusieurs miracles en guérissant des malades et en faisant jaillir par son intercession une source d’eau vive, lieu de pèlerinage toujours fréquenté de nos jours à quelques kilomètres de Boulaur sur la route de Simorre. Saint Germier s’éteignit à Ox et fut ensevelit dans l’église Saint Jacques de Muret… la fête patronale de ce saint évêque de Toulouse y est toujours célébrée le 16 mai, jour anniversaire de son trépas ».