Le 24 mai dernier, la messe de béatification du père Stanislaw Streich a été célébrée à Poznan en Pologne en présence d’un grand concours de personnalités ecclésiastiques et de fidèles; une lettre du pape Léon XIV présentant le nouveau bienheureux – un des premiers de son pontificat – a été lue à l’assemblée.
« «Prêtre diocésain, martyr, pasteur infatigable, charitable, témoin fidèle de l’Évangile jusqu’à l’effusion du sang», le portrait selon le Pape Léon XIV du père Stanisław Streich, béatifié samedi 24 mai à Poznań, en Pologne, au cours d’une messe célébrée sur le parvis de la cathédrale de la ville. Les paroles du Souverain pontife, contenues dans une lettre apostolique, ont été lues par le cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints et représentant du Pape, qui présidait la béatification. Les archevêques métropolitains de Poznań et de Cracovie, Mgr Zbigniew Zieliński et Mgr Marek Jędraszewski, ainsi que leurs archevêques émérites, Mgr Stanisław Gądecki et le cardinal Stanisław Dziwisz, y étaient également présents ».
Pour rappel,le bienheureux Stanisław Streich était curé du village de Luboń, près de Poznań, où il œuvrait dans l’esprit de l’Évangile et avec amour pour les pauvres et les abandonnés. Le 27 février 1938, il fut assassiné pendant la messe dominicale par Wawrzyniec Nowak, membre de l’aile militante du Parti communiste polonais illégal. L’agresseur a crié pendant l’acte : « Vive le communisme ! Je l’ai fait pour vous ! Sortez de l’église ! ». Le père Streich, menacé par les communistes comme d’autres prêtres polonais, avait continué ses activités pastorales et paroissiales, jusqu’à le payer de sa propre vie.
Le cardinal Semeraro a remarqué dans son sermon que le sacrifice du père Streich « est l’expression de cet amour qui pousse, concrètement, à prendre soin de l’autre, à le prendre en charge, à se dépenser pour lui, jusqu’au don suprême de sa propre vie. C’est le cœur du mystère pascal, le sens plein de la croix du Christ ». Il «continue de parler, non plus du haut de la chaire de l’église, mais de l’ambon de sa vie donnée», a expliqué le cardinal. «Sa parole nous enseigne l’espérance et la confiance en Dieu, même au milieu des défis et des épreuves de notre temps».