Dans sa dernière lettre aux membres de la Confraternité (Mai 2025), l’abbé Hubert Bizard, FSSP, évoque la fête de Marie Reine (31 mai) :
Chers amis membres de la Confraternité,
Un nouveau mois de mai commence, qui nous conduira à la grande et belle fête de Marie Reine.
Depuis les origines du christianisme, la Sainte Vierge a été considérée comme la Reine des chrétiens ; il n’est que lire saint Jérôme nous disant qu’en syriaque, Marie signifie Souveraine. Ou encore saint Epiphane de Constantinople écrivant au Souverain Pontife Hormidas qu’il faut prier pour que l’unité de l’Eglise soit conservée « par la grâce de la sainte et consubstantielle Trinité et par l’intercession de notre Sainte et Souveraine, la glorieuse Vierge Marie, Mère de Dieu ».
Regardons également nos litanies de Lorette si connues dans l’Eglise, où Notre-Dame est invoquée (entre autres) comme la Reine du ciel, la Reine des apôtres, la Reine des Martyrs, la Reine des Vierges, la Reine conçue sans le péché originel, la Reine des confesseurs ou encore la Reine de tous les saints.
A Fribourg encore, où se trouve la Maison générale de la FSSP, dans la basilique Notre-Dame qui nous a été confiée, le Très Sainte Vierge Marie est invoquée sous le beau titre de glorieuse Reine de l’univers.
Sans oublier dans le beau temps liturgique actuel notre Regina caeli, détrônant l’Angelus traditionnel jusqu’à la fête de la Sainte Trinité.
La Sainte Vierge est donc Reine.
En Pologne, dans le sanctuaire de la divine Miséricorde à Cracovie où se trouve sainte Faustine, il est une représentation de Sainte Hedwige, Reine de ce pays. Et sur cette représentation, il est écrit dans son auréole : « Rex Poloniae » ; c’est-à-dire « Roi de Pologne ». Au lieu de Reine ! Quelle étrange idée ? La belle et touchante raison est simple, comme il a été rapporté à un prêtre de la Fraternité en voyage dans ce pays : les Polonais n’ont qu’une seule Reine.
Mais si la sainte Vierge est donc Reine, est-elle cependant « notre » Reine ? C’est-à-dire, règne-t-elle vraiment sur nos cœurs ? C’est une chose d’être Reine de fait, et c’en est une autre pour les sujets de cette Reine de la reconnaitre et de l’honorer comme Reine.
Dans les pays aujourd’hui où habite une Reine, quand celle-ci se déplace et vient visiter telle ville ou tel village, il est d’usage pour les habitants de ces cités de pavoise r leurs rues aux couleurs de cette Reine ; de se masser sur son passage et souvent d’agiter des petits drapeaux pour l’honorer. Et d’envoyer enfin une délégation, souvent d’enfants, lui offrir un beau bouquet de fleurs.
Pourrions-nous pendant ce beau mois de mai préparer le couronnement de ce mois que sera la fête de « Marie Reine » par des prières particulières ? En pavoisant le village de notre âme de pensées et invocations mariales, et en arborant quelques fleurs de dévotion, tels nos Ave Maria, pour saluer celle qui doit être la Reine de nos coeurs ?
Autrefois enfin, il était d’usage de chanter des sérénades sous les fenêtres d’une personne aimée ; pour lui rendre hommage et lui manifester notre dévotion.
Pourquoi ne pas, en ce mois de mai, prendre la résolution tout simplement de chanter pour notre Reine une petite sérénade chaque jour ; choisissons un cantique marial de notre jeunesse qui nous était cher et retrouvons-en les paroles, pour chaque jour le chanter à la Sainte Vierge. Avec un cœur d’enfant. C’est-à-dire pur et clair.
La Messe à vos intentions sera célébrée le 7 mai.