Dans sa dernière lettre aux membres de la Confraternité (Juillet et Août 2025), l’abbé Hubert Bizard, FSSP, évoque la messe :
Chers amis membres de la Confraternité,
Dix nouveaux prêtres ont donc été ordonnés pour la Fraternité au cours des dernières semaines. Cinq pour l’Europe, cinq pour les Etats-Unis.
Dix nouveaux prêtres, c’est à la fois peu et beaucoup. Peu au regard des besoins de l’Eglise. Et beaucoup, car chaque nouveau prêtre est un trésor pour l’Eglise.
Dix nouveaux prêtres qui dorénavant chaque jour, selon les paroles de l’évêque le jour de leur ordination, offriront la messe « tant pour les vivants que pour les morts ».
L’offrande d’une messe est sans doute ici-bas la plus belle et la plus grande oeuvre qui puisse s’accomplir. Parce qu’elle est l’oeuvre de Dieu. La grande oeuvre du Fils de Dieu sur terre, renouvelée sur les autels chaque jour. Elle est l’oeuvre de notre rédemption.
Le prêtre, alter Christus selon les termes consacrés, offre à l’autel au Christ une nouvelle humanité ; la sienne.
Il donne au Roi du ciel et de la terre de pouvoir renouveler sur terre de manière non sanglante le sacrifice jadis accompli au calvaire.
Il donne à Notre-Seigneur de répandre son sang sur nos âmes et sur le monde ; tant pour les purifier que pour les fortifier.
La messe sera toujours la principale fonction proprement sacerdotale. Celle qu’aucune personne autre que lui ne pourra accomplir.
Celle qu’il peut et doit « offrir » chaque jour.
N’est-il pas vrai que tous ici-bas, nous aimons recevoir des présents à l’occasion d’un anniversaire ou d’une fête ?
Mais à y bien réfléchir, existe-t-il un plus beau présent que celui de la célébration d’une messe à l’intention de celui que l’on veut honorer ou fêter ?
Nous pouvons bien sûr nous offrir des cravates ou des fleurs, des livres ou d’autres choses de belle et grande valeur, mais au moment du jugement, quel est le présent qui nous sera le plus utile ?
Lequel aura pour nous une valeur d’éternité ?
Que pouvons-nous par ailleurs encore aujourd’hui « offrir » à ceux que nous avons aimés hier et qui se sont endormis, comme le dit le missel, « dans la paix du Seigneur » ? Comment pouvons-nous aujourd’hui encore leur manifester notre amour et leur faire du bien ? Quel est le plus profitable aux âmes du purgatoire, entre des fleurs et l’offrande d’une messe à leurs intentions ?
Il nous faut réapprendre la valeur de la messe. Sa grandeur et son utilité.
Chaque messe est offerte d’abord pour la plus grande gloire de Dieu ; chaque messe rend ainsi à Dieu omnis honor et gloria, comme le prêtre le dit à la fin du canon. C’est-à-dire tout honneur et toute gloire.
Mais chaque messe répand également comme en retour sur l’Eglise (militante ou souffrante) les grâces du ciel ; grâces de la Rédemption, et grâces singulières que nous découvrirons au ciel, en particulier pour celui à l’intention du quel la messe a été offerte.
Nous nous plaignons parfois du manque de prêtres ou du manque de vocations pour l’Eglise.
Mais voulons-nous « vraiment » des prêtres ?
C’est-à-dire encore, réalisons-nous vraiment le bienfait d’une seule messe célébrée sur terre ?
Réalisons-nous la grâce qui est la nôtre de pouvoir assister à la messe ? De pouvoir faire offrir une messe.
Les messes mensuelles à vos intentions cet été seront célébrées le 11 juillet et le 3 août.
Nous vous remercions du fond du coeur pour la messe annuelle demandée dans votre engagement de membre, pour notre Fraternité et notre Confraternité.
Elle est la plus belle marque d’amitié, de foi et de reconnaissance que vous pouvez nous offrir. Et nous en verrons pleinement les effets extraordinaires au jugement dernier.
Abbé Hubert Bizard, FSSP
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