Le diocèse de Bourges, qui recouvre les départements de l’Indre et du Cher, donne d’intéressantes statistiques sur le denier du culte et surtout son évolution depuis 2008 à 2024 :
» En 2008, par exemple, les contributions s’élevaient à plus d’un million d’euros. Mais dès 2009, elles chutent de près de 10 %, atteignant 951 000 €. Cette diminution s’inscrit dans un climat marqué par la crise financière mondiale de 2008-2009, qui a fragilisé de nombreuses familles et réduit leur capacité à faire des dons. En 2022, après la pandémie de Covid-19, le montant collecté au Denier tombe à 838 000 €, une baisse préoccupante par rapport aux années précédentes. Bien qu’une augmentation des dons soit observée en 2024 (855 000 € de dons), les montants collectés restent éloignés des niveaux d’antan. L’Église fait aujourd’hui face à ces nouveaux défis, tout en maintenant son engagement auprès des fidèles« .
Par ailleurs sur le nombre de donateurs : « en 2007, 6 710 donateurs participent au Denier. Ils sont 5 750 en 2009 (soit une baisse de près de 15 % en deux ans). En 2022, ils sont 3 059 donateurs. Plusieurs raisons sont mises en avant pour expliquer l’érosion du nombre de donateurs : la diminution du nombre de fidèles, le vieillissement des donateurs ou encore le déclin démographique« .
Le denier du culte, en quinze ans, a donc baissé de 15%. Et le nombre de ses donateurs a chu de près de 55% – plus de la moitié. Conclusion, dans le Berry comme ailleurs en France : » le nombre de donateurs connaît une baisse régulière cependant contrecarrée par une hausse du don moyen, les donateurs étant de plus en plus généreux« . Néanmoins vu l’âge moyen des donateurs – 76 ans en France, et leur non-renouvellement, le financement des diocèses via le denier du culte est de plus en plus fragile…